La chronique cinématographique de cette semaine invite à l’exploration de l’univers oublié d’un précurseur de la nouvelle vague de Hong Kong, Patrick Tam, quarante ans plus tard, mais aussi à suivre de près l’évolution de l’héroïne de Vice-Versa, Riley, maintenant adolescente aux tourbillons d’émotions, ou encore à immerger dans le milieu des motards de Chicago des années 1960.
À ne surtout pas rater
« Nomad » : véritable ode à la jeunesse hongkongaise de la période des années 1980.
Le film Nomad (1982), réalisé par Patrick Tam, un des pionniers de la nouvelle vague hongkongaise, sortie après plus de quatre décennies, représente une excellente occasion pour comprendre et apprécier son esthétique de rêve, de vagabondage et de lyrisme, imprégné de couleurs vibrantes. À sa sortie, le film a été confronté à la censure en raison de son audace à représenter avec libre expression, les comportements sexuels de la jeunesse hongkongaise de l’époque. Aujourd’hui, restauré en conservant sa structure originale, le film dépeint la romance complexe de quatre jeunes appartenant à différentes strates sociales.
L’expression artistique du film est fascinante par sa subtilité et son caractère imprévu. Il se présente comme un délicat nuancier pop, dévoilant un groupe de quatre jeunes insouciants et joyeux se baladant à travers un décor courant (disquaire, night-clubs, boutiques), décorations d’intérieurs stylisées et des modes flashy des années 1980. Un thème émerge subtilement, sans être prôné haut et fort : l’incertitude culturelle d’une jeunesse prise entre ses racines chinoises et un cadre économique libéral (Hongkong était alors une colonie britannique), exposée aux influences extérieures, ici principalement l’influence montante japonaise. Ma. Mt
Patrick Tam a réalisé un film hongkongais en 1982, mettant en vedette Pat Ha, Kent Tong, Cecilia Yip et Leslie Cheung, qui dure 1 heure et 33 minutes.
Dans un autre film remarquable, « The Bikeriders », Jeff Nichols s’immerge dans la mythologie profonde des gangs et des routes américaines. Construit dans un contexte historique des années 1960, l’histoire tourne autour d’un club midwest connu sous le nom de The Vandals, formé par le leader charismatique Johnny (Tom Hardy) et quelques-uns de ses amis. Parmi les membres notables du club figurent Benny (Austin Butler), un bel énergumène, sa petite amie Kathy (Jodie Comer) et Zipco (Michael Shannon), un géant letton alcoolique et anticommuniste.
Le film s’inspire d’un livre réunissant les photographies de Danny Lyon et semble poursuivre l’intention de figer l’image des bikers. Jeff Nichols tente d’ajouter de la complexité à son œuvre, à la fois à travers une approche narrative originale, qui déploie l’histoire dans le passé à travers une longue conversation entre Danny Lyon (Mike Faist) et Kathy, et par un développement dramaturgique qui fait basculer l’histoire vers la tragédie. Cependant, aucune de ces tentatives ne parvient à élever le film à la hauteur souhaitée.
77,77% du contenu reste non lu, et est accessible uniquement pour les abonnés.
Une guide pratique pour retrouver une personne avec simplement son prénom et sa ville avec l'aide des réseaux sociaux.
Cent ans se sont écoulés depuis le bal du 4 juillet représenté sur la photographie qui clôt The Shining : que suggère la présence de Jack Torrance ?
20 ans après la sortie du film « L'Auberge espagnole », Cédric Klapisch travaille sur sa suite.