Profitons un instant du calme de Hollywood (bien que nous devrions applaudir le lancement de la nouvelle saison de The Boys, qui a une durée de vie surprenante), pour nous aventurer en Afrique (Spinners) et en Asie (Nightmares and Daydreams). Nous laisserons ceux qui sont plus à l’aise chez eux en présence de la cuisinière Julia (Child).
« Spinners » est un spectacle de rodéo urbain sur un fond de guerre gangstérique à Cape Town. Tout comme les voitures qu’ils font tourner en rond sur l’asphalte pour le grincement des pneus, les spinners n’ont nulle part où aller, et ont encore moins de vue au-delà des townships de Cape Town où ce sport, qui rappelle les codes des gangsters locaux, est né. Cependant, c’est le spinning qui pourrait faire la différence pour Ethan, un jeune garçon abandonné par sa mère dépendante qui est forcé de travailler comme chauffeur pour des dealers afin de subvenir aux besoins de son petit frère. Se lier avec un groupe d’adolescents fanatiques de voitures puissantes lui offre la possibilité de s’en sortir, mais Ethan doit d’abord se libérer des liens qui le retiennent auprès des criminels locaux. Finalement, c’est un choix entre le bien et le mal qui se joue sur l’asphalte.
Tournée en anglais et en afrikaans dans des endroits de l’Afrique du Sud rarement vus à la télévision, Spinners offre un dépaysement certain. Cependant, la représentation très caricaturale des gangs sud-africains et l’intrigue assez fade limitent sa portée. En revanche, la performance de jeunes acteurs talentueux, notamment Cantona James dans le rôle d’Ethan, s’avère véritablement captivante.
La série télévisée, imaginée par Joachim Landau et Benjamin Hoffman, met en vedette Cantona James, Chelsea Thomas, et Brendon Daniels. L’œuvre sud-africaine de 2023, composée de huit épisodes de 52 minutes chacun, sera diffusée tous les lundis à 21 heures à partir du 24 juin sur Canal+. Les épisodes seront aussi disponibles sur MyCanal à la demande.
De plus, il faut mentionner l’anthologie « Nightmares and Daydreams » : une plongée dans l’Indonésie alter ego. La recherche sur Netflix pourrait ne pas vous orienter vers cette série, pourtant elle vaut le détour. Cette collection de sept récits fantastiques, parfois terrifiants, offre un aperçu d’un autre univers de la fiction. Sous la direction du cinéaste, Joko Anwar, dont la popularité comme auteur de films de genre a traversé les frontières indonésiennes, « Nightmares and Daydreams » explore les différents espaces et époques de ce vaste pays d’Asie du Sud-Est. De l’intelligentsia de la capitale contemporaine à un fragile village de pêcheurs des années 1980, d’un immense dépotoir entouré de bidonvilles à la simple demeure d’un électricien, Joko Anwar et son équipe (dont il n’a dirigé qu’un seul épisode, le dernier) font apparaitre des phénomènes surnaturels, davantage diaboliques qu’angéliques.
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