Dès l’arrivée du printemps, de nombreux festivals en plein air, évoquant l’éclat de la nature verdoyante et en fleurs, sont à découvrir pour les passionnés de jardins. Ces festivals se déroulent dans divers lieux comme le Domaine de Chaumont-sur-Loire proche de Blois, les jardins flottants d’Amiens, la saline royale d’Arc-et-Senans dans le Doubs, le parc de Wesserling dans le Haut-Rhin et enfin à Paris, au sein de la Cité internationale universitaire.
Le Domaine de Chaumont-sur-Loire, doté de son majestueux château de la Renaissance rénové au 19ème siècle, ses écuries, diverses annexes et son parc dominant le fleuve, est un lieu au patrimoine unique. Les nombreuses sections de ce parc accueillent annuellement un festival de jardins célèbre, organisé depuis 1992. Sous la houlette de Chantal Colleu-Dumond, la directrice du domaine, un jury choisit les projets proposés par une trentaine d’équipes constituées d’architectes, paysagistes et artistes. Ces projets sont ensuite concrétisés annuellement en collaboration avec les jardiniers de Chaumont. Les propositions varient entre des « cartes vertes » attribuées à des paysagistes renommés et de nouveaux jardins qui s’ajoutent à la collection de jardins permanents accessible dans les prairies de Goualoup.
Cette année, Arnaud Maurières et Eric Ossart, les lumières du jardin sec, exposent leur « jardin émotionnel », influencé par le renommé architecte mexicain Luis Barragan. Pendant ce temps, grâce à la Fondation d’entreprise Hermès, le « micro paysage » de pierre de son Académie des savoir-faire a trouvé sa place au centre de La Forêt du futur, créée par le paysagiste belge Bas Smets. En ce qui concerne les équipes (jeunes) choisies par le jury, elles ont déployé leur créativité pour mettre en scène le thème de l’édition 2024 : « Jardin, source de vie ». À découvrir jusqu’au 3 novembre, comme le Bois sacré, Carcasse ou Eau fil de l’eau. La « Saison d’art » expose, dans le château et ses annexes ainsi que les jardins, des œuvres d’art contemporain, y compris les sculptures impressionnantes en acier corten de Bernar Venet. Des « Conversations sous l’arbre » sont également proposées pour ceux qui souhaitent prolonger leur séjour et approfondir une réflexion sur la nature ou le jardin.
Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire, « Jardin source de vie », jusqu’au 3 novembre. Pour plus d’informations, rendez-vous sur domaine-chaumont.fr
Penchons-nous ensuite sur les étangs et les canaux des hortillonnages d’Amiens.
L’espace naturel étendu d’Amiens, les hortillonnages, est un mélange de terres, d’îles, d’étangs et de canaux avec un riche héritage agricole. Historiquement, les maraîchers, appelés hortillons, fournissaient en bateau la capitale de la Picardie en légumes, fruits et fleurs depuis le Moyen Âge. Bien que leur nombre soit réduit aujourd’hui, le Festival des jardins, conçu en 2010 par l’ancien directeur de la maison de la culture d’Amiens Gilbert Fillinger, leur rend hommage. L’entretien des rives, la replantation d’arbres et d’arbustes, l’usage du saule, l’aménagement de jardins potagers par les artistes et paysagistes, qu’ils soient productifs ou simplement décoratifs, ainsi que la conservation d’habitats propices à la vie sauvage sont tous des prolongements de cette tradition ancestrale. Pour lire la suite de cet article, il faut être abonné et il reste 67.86% de ce texte à consulter.
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