Vera Peltekian, ayant passé plus d’une décennie chez Canal+ où elle a contribué à l’essor de séries telles que Les Revenants, Engrenages et Les Sauvages, occupe maintenant le poste de vice-présidente en charge des productions originales françaises chez Max. À l’époque de l’introduction en France de la plateforme, issue de la fusion entre HBO Max et Discovery+, elle explique les éléments clés de la stratégie fictive du groupe.
Dix ans après l’arrivée de Netflix, Max est le dernier né des services de streaming vidéo à la demande (SVoD) en France. Selon elle, quels sont les atouts et les défis de cette situation?
Peltekian a dû elle-même se poser cette question il y a deux ans, avant de prendre ce rôle. En dépit de la concurrence accrue et de l’amélioration constante de la qualité dans ce secteur, elle s’est convaincue que Max a sa place. Elle estime que leur situation est l’opposée de celle de Netflix il y a une décennie. Netflix a su tirer profit d’une époque où la possibilité de visionner tout ce que l’on souhaite à n’importe quel instant a captivé l’attention des spectateurs, surtout la jeune génération. Les consommateurs étaient à la recherche d’une plateforme, et Netflix était la plateforme par excellence. Non pas tant pour son catalogue qui restait inexistant, mais plus pour son service.
En tant qu’acteur bien établi sur ce marché, Max ne cherche pas à détrôner Netflix. Cependant, ils estiment que la combinaison du catalogue séculaire de Warner et de la programmation régulière de séries HBO leur offre une opportunité pour atteindre un public adulte qui a été négligé jusqu’à présent.
En répondant à la question de savoir si Max peut récupérer des abonnés insatisfaits à la suite des résiliations d’abonnement SVoD après la fin du confinement lié au Covid-19, la vice-présidente reste optimiste.
On observe aujourd’hui qu’il y a une restriction sur le nombre d’inscriptions par ménage. Depuis l’arrivée du Covid-19, nous sommes dans une ère de surconsommation, caractérisée par une surexploitation et un embrouillement des formats. Un grand nombre de films durent se retrouver sur des plateformes… Toutefois, cela n’implique pas qu’un membre Netflix ne peut pas également s’inscrire à Max. Ce qui va attirer les inscrits, c’est l’excellence des séries et des films offerts. Certains grands noms – comme Friends, les DC Comics… – vont rentrer chez eux. Vu l’ampleur de ce catalogue, il me semble difficile de s’inscrire seulement parce qu’on veut regarder la dernière série en vogue. L’adhésion à Max nécessitera un plus.
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