Le corps de l’auteur guatémaltèque Miguel Angel Asturias, lauréat du prix Nobel de littérature en 1967, sera exhumé du cimetière du Père Lachaise à Paris et renvoyé au Guatemala. « Pendant le mandat de Bernardo Arevalo, nous avons décidé de ramener ses restes au pays », a annoncé son fils, Miguel Angel Asturias Amado, en se référant au nouveau président du Guatemala, en poste depuis janvier, dimanche 9 juin.
Miguel Angel Asturias (1899-1974) avait travaillé comme journaliste et parlementaire avant d’être privé de sa nationalité guatémaltèque et expulsé de son pays suite au coup d’État du colonel Carlos Castillos Armas en 1954. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1967 pour son œuvre qui trouve ses racines dans la culture traditionnelle indienne d’Amérique latine, souligné par l’Académie suédoise.
Il s’agit d’une résolution « chargée d’émotion » et d’une « décision politique que mon père et mon frère soutiendraient », a déclaré M. Asturias Amado lors d’un discours émouvant lors d’une cérémonie commémorant le 50ème anniversaire du décès de son père.
« Ce sera un honneur pour le Guatemala de l’accueillir », a déclaré le président Arevalo lors de la cérémonie qui s’est déroulée au Palais national de la culture. Rigoberta Menchu, lauréate guatémaltèque du prix Nobel de la paix en 1992, était également présente.
Miguel Angel Asturias avait été président du jury du Festival de Cannes en 1970.
D’après l’histoire, la famille de l’écrivain Miguel Angel Asturias était jusqu’ici réticente à l’idée de rapatrier son corps au Guatemala. En 2014, son fils a souligné un manque d’intérêt pour l’œuvre de son père dans son pays natal. Il a également mentionné que les conditions de pauvreté et d’exclusion sociale persistantes dans le pays rendraient le rapatriement du corps de l’écrivain difficile. Asturias était un fervent défenseur des droits des autochtones et des marginalisés tout au long de sa vie.
Après avoir été exilé en Argentine à la suite d’un coup d’État, puis en Europe, Asturias a été réhabilité en 1966 et nommé ambassadeur à Paris. En 1970, il a présidé le jury du Festival de Cannes, auquel participait l’acteur américain Kirk Douglas. À la suite de son décès d’un cancer à Madrid en 1974, il a été enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris et a laissé tous ses manuscrits et archives à la Bibliothèque nationale.
Ses œuvres les plus connues comprennent « Monsieur le président », un roman qui décrit la vie sous le dictateur Manuel Estrada Cabrera (1898-1920), et « Hommes de maïs », un livre emblématique du « réalisme magique » profondément enraciné dans la culture maya.
Une guide pratique pour retrouver une personne avec simplement son prénom et sa ville avec l'aide des réseaux sociaux.
Cent ans se sont écoulés depuis le bal du 4 juillet représenté sur la photographie qui clôt The Shining : que suggère la présence de Jack Torrance ?