Dans le 20e arrondissement de Paris, au sein de l’établissement scolaire Le Vau et bordant le boulevard périphérique, une petite demeure ronde avec un toit conique a pris place au premier rang, juste en face des grilles. La tâche n’est pas anodine, elle se détache par sa structure en terre crue et son toit en bois recouvert de zinc qui lui donne la forme d’une fleur épanouie. Cette architecture évoque une fusion de styles africains, parisiens et japonais. C’est un design simple et inhabituel, semblable à quelque chose que l’on pourrait trouver dans un jeu d’enfant. L’importance de ce bâtiment ne se limite cependant pas à son esthétique pour la Mairie de Paris et celle du 20e arrondissement.
Il s’agit du premier bâtiment porteur en pisé à voir le jour à Paris. Ce pavillon modeste de 100 mètres carrés est à l’image d’une architecture bas carbone (600 kg CO₂ par mètre carré, contre une tonne en moyenne dans le secteur de la construction traditionnelle), à base de matériaux entièrement biosourcés. C’est le modèle de la nouvelle approche de transition écologique dans le domaine de la construction, à laquelle adhère la Ville de Paris. « C’est tout simplement comme ça que nous voulons construire aujourd’hui », s’enthousiasme Jacques Baudrier, adjoint au logement et à la transition écologique du bâti de Paris, promouvant ainsi des critères écologiques plus poussés.
Le projet fait partie du programme « cours oasis ».
Le programme « cours oasis » a été mis en place pour augmenter le nombre d’espaces verts dans les villes, en particulier dans les écoles. Jacques Baudrier souligne que ce projet s’inscrit dans une stratégie de réutilisation de zones négligées, situées entre les périphériques et les boulevards des Maréchaux. Dans une partie du 20e arrondissement, cette stratégie, présentée par la Mairie comme une solution à la désertion croissante de l’école publique, se manifeste par la création d’une « rue-école » piétonne et verdoyante. Ce projet comprend également l’aménagement d’un parc de 3 hectares et d’un nouveau centre sportif.
Le design du pavillon a été influencé par les recherches sur les écoles en plein air, menées par Wandrille Marchais et David Dottelonde, fondateurs de L’Atelier Senzu. Eric Pliez, le maire du 20e arrondissement, leur a demandé de faciliter la communication avec les parents d’élèves, qui semblent ne plus vouloir, ou ne pas oser, entrer dans l’école. Seul un partie de ce texte reste à lire, la suite est réservée aux abonnés.
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