Le premier juin, le groupe français qui donnera son premier concert en France après avoir joué à la dernière édition du célèbre festival californien de Coachella, sera présent au festival We Love Green qui se déroulera du 31 mai au 2 juin dans le bois de Vincennes, à Paris. Les deux groupes qui seront là sont Justice et L’Impératrice. L’Impératrice, un sextet funky, avait déjà rencontré le duo électro-star aux États-Unis puis au Mexique, et partagé l’affiche avec eux le 30 mai au festival Primavera à Barcelone. Ce groupe commencera, lors de ce festival écologique parisien, sa tournée nationale visant à promouvoir la sortie de son troisième album excitant, Pulsar, avec un avenir international en vue.
Avec plus de quarante concerts prévus à l’étranger avant la fin de l’année, L’Impératrice confirme que ses grooves polis aux refrains en français et en anglais ont réussi à s’exporter. Ils sont les disciples instrumentistes de la French touch. Bien que son homologue, Justice, avec qui ils partagent le même concepteur de lumière et scénographe, Vincent Lerisson, se soit imposé comme l’héritier de Daft Punk en ayant recours à l’informatique, le groupe, fondé en 2012 par le claviériste Charles de Boisseguin, fait danser aux rythmes de la guitare d’Achille Trocellier, de la basse de David Gaugué, des synthétiseurs de Hagni Gwon, de la batterie de Tom Daveau et de la voix agile de Flore Benguigui.
« Charles de Boisseguin, 37 ans, se souvient de ses débuts en tant que claviériste et compositeur autodidacte. Bien que ses premiers morceaux aient été composés seul à l’ordinateur, il a rapidement compris qu’ils étaient destinés à être joués par des musiciens, explique-t-il. Né à Paris mais ayant grandi à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), il a longtemps oscillé entre sa passion pour la musique et le journalisme.
Ce fervent consommateur de pop et de rock s’est graduellement tourné vers des rythmes plus dansants à mesure qu’il plongeait dans la culture des clubs durant son adolescence. Ses influences musicales incluent les pionniers de la house française, comme Homework (1997) et Discovery (2001) de Daft Punk, Super Discount (1997) d’Etienne de Crécy, ainsi que les œuvres de rap local des années 1990 comme IAM, Alliance Ethnik, Doc Gynéco. Ces artistes l’ont introduit à la musique funk et disco.
C’est à ce moment qu’il a commencé à reconnaître l’importance des musiciens de studio qui ont contribué à ces succès. Ces artistes étaient sollicités pour leur technique, leur « groove » et leur son, des éléments qui l’ont inspiré à viser le niveau de perfection des productions disco-funk et soft-rock de la fin des années 70 et du début des années 80, qu’il considère comme la musique la mieux exécutée de l’histoire de la pop, souligne le fondateur de L’Impératrice.
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