« DOCUMENTAIRE – SAMEDI 1ER JUIN À 23 H 20 SUR ARTE
Pourrait-on bientôt voir des températures approchant 50 degrés à Paris? Le nombre annuel d’épisodes de canicule à Paris devrait augmenter de quatorze en 2010 à vingt en 2030, ce qui semble être un scénario de désastre trop effrayant pour paraître réel.
Cependant, après avoir visionné ce documentaire éducatif et entendu les avertissements et explications de physiciens, chercheurs, océanographes et urbanistes de toute l’Europe, de Paris à Séville (Espagne), en passant par Zurich (Suisse), Lyon et Marseille, on comprend que ce scénario redoutable pourrait devenir une réalité. À titre de référence, la température la plus élevée jamais enregistrée à Paris (depuis qu’elle est observée) est de 42,6 degrés.
Parmi toutes les grandes villes européennes, c’est à Paris que le risque de décès dû à une canicule est le plus grand, selon une étude mondiale réalisée en 2023. De plus, c’est en Europe de l’Ouest que les vagues de chaleur ont connu la plus grande augmentation au cours des quarante dernières années. En Europe, le nombre de jours de canicule est passé de deux ou trois par an en 1980 à sept ou dix à l’heure actuelle. En raison du changement climatique, les températures moyennes ont augmenté de 2,2 degrés par rapport à l’ère préindustrielle.
Il faut réimaginer l’urbanisme. »
« Cela devient de plus en plus difficile de survivre dans ces circonstances. En particulier dans les zones urbaines, comment peut-on s’accommoder des vagues de chaleurs destructrices? José Maria Martin-Olalla, le chef d’un projet qui vise à éduquer les citadins de Séville sur les canicules, signale que ces vagues de chaleur peuvent être anticipées cinquante jours avant leur arrivée. Ces phénomènes climatiques affectent régulièrement l’Andalousie.
Pour tenter de minimiser les effets dévastateurs, l’expert en physique espagnol suggère qu’on attribue des noms aux vagues de chaleur, de la même manière que nous le faisons pour les cyclones. Il soutient que quand les gens entendent un nom de tempête, ils prennent plus de mesures de précaution pour atténuer les impacts.
Plusieurs régions du monde, comme l’Inde, le Pakistan et l’Asie du Sud, sont à bout de souffle à cause des températures élevées et pourraient devenir invivables, déplaçant ainsi des millions de personnes fuyant le changement climatique. Néanmoins, l’Europe doit aussi se préparer à ces conditions extrêmes. Au cœur des villes européennes où le béton et le ciment réfléchissent la chaleur dans l’atmosphère, rendant ainsi les nuits trop chaudes pour être supportées, il est impératif de repenser l’urbanisme. Lyon, dont le cas est passé en revue dans ce documentaire, offre un parfait exemple : pendant la journée, le quartier de la Part-Dieu, en béton, enregistre une température 4 degrés plus élevée que dans le vieux centre-ville. La nuit, l’écart de température est encore plus significatif.
Non seulement fait-il trop chaud dans les villes, mais la situation méditerranéenne n’est pas meilleure. Récemment, des barracudas sont apparus sur les marchés de poissons de Marseille. Ce poisson carnivore invasif, typique des eaux chaudes et que l’on n’avait jamais vu auparavant dans la région, déstabilise l’écosystème marin. »
On doit noter que la mer Méditerranée, en tant que mer intérieure, se réchauffe plus rapidement que les océans. Depuis les années 1980, on observe une augmentation moyenne de la température de surface de 0,4 degré chaque décennie. Il y a une connexion directe entre les vagues de chaleur marines et celles sur terre, générant souvent des conditions insupportables, habituellement suivies par des feux de forêt ou des inondations à cause d’orages intenses.
L’Europe est dans un état de surchauffe. Cette situation est le sujet de « Vivre avec les canicules », un film de Mike Plitt et Petra Thurn (All., 2024, 53 min).
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