Paolo Roversi, un photographe italien de renom et âgé de 76 ans, présente son travail à la fois intemporel et fascinant au Palais Galliera de Paris. Les célébrités de la mode comme Yohji Yamamoto et Rei Kawakubo ont contribué à la création de ces œuvres. Les images sont présentées dans une mise en scène remplie de nuances et d’ombres. Roversi, qui a fait de la photographie en studio sa spécialité et du Polaroid sa marque distinctive, a choisi de s’installer dans le studio parisien Luce depuis plus de quarante ans.
Pour Roversi, le studio a toujours été comme sa deuxième maison, un lieu où il a commencé à prendre ses premières photos en Italie. Lorsqu’il est arrivé à Paris, il a vécu et travaillé dans le même immeuble, ajoutant à ses travaux un aspect domestique, intime et chaleureux.
En parlant de la photographie en plein air, Roversi déclare que ce n’est pas vraiment sa tasse de thé. Il préfère être dans un monde d’imagination et il voit le studio comme un espace parfait pour cela. Pour lui, le studio est un espace ouvert, sans contraintes de temps, de saisons ou de limites, même s’il mesure en réalité 16 ou 18 mètres carrés.
Roversi compare le studio à une page vierge, sauf que pour un photographe, cette page est noire et il utilise la lumière pour y écrire. Le studio est une toile sur laquelle il peut créer sans limites, laisser libre cours à son imagination et réaliser des expériences. Il peut y faire briller le soleil en hiver et créer de la neige en été. Pour lui, le studio est comparable à un petit théâtre dans lequel tout peut être inventé.
Alors que vous appréciez le caractère imprévisible, vous créez un espace pour l’aléatoire, la coïncidence et les surprises. La mode contemporaine présente une lutte constante contre le temps et de faibles budgets, il est par conséquent de plus en plus compliqué de faire preuve de créativité.
Contrairement à la plupart des photographes de mode, votre inspiration est tirée des grands portraitistes tels que Nadar. Vous êtes attiré par le studio qui invoque naturellement le portrait. L’œuvre des maîtres du portrait, parmi lesquels Nadar, August Sander, Diane Arbus – bien qu’elle n’ait pas travaillé en studio – , Irving Penn, Richard Avedon, influence constamment votre travail. Dans votre profession, toutes les photos sont un hommage à d’autres photos, on ne crée rien de nouveau.
Vos détracteurs vous décrivent souvent comme étant à contre-courant dans la photographie de mode. C’est un domaine que vous avez découvert par hasard, via diverses rencontres. Cependant, vous aimez cela, car la photographie de mode offre une certaine liberté créative. Elle n’est pas tant une documentation qu’une captation de la beauté et des rêveries, sans événement spécifique ou histoire à raconter.
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