Nous arrivons à la fin de cette Quinzaine des réalisateurs et ses vingt-et-un longs métrages, avec Glazer – un des quatre films américains indépendants en lice et l’un des derniers à être dévoilé – qui donne un regain d’énergie aux participants du festival qui s’épuisent. Est-ce du à la profession d’électricien du réalisateur, Ryan J. Sloan ? Ou grâce à la lettre charmante qu’il a jointe lors de l’envoi de son film, touchant vraiment le délégué artistique de la sélection, Julien Rejl ? C’est plausible, mais l’explication réelle tient davantage aux excellentes caractéristiques de ce premier long métrage, fait avec peu de moyens, mais avec une passion pour le cinéma des années 70 et une conviction indéfectible.
L’actrice Arielle Mastroianni (à approfondir), est au cœur de ce film, ayant co-écrit le scénario avec Ryan J. Sloan. Présente dans chaque scène, cette jeune femme délicate au visage effilé et aux yeux perçant incarne Frankie, un personnage luttant contre une maladie dégénérative qui altère sa perception de la réalité et du temps. Après la mort mystérieuse de son père, et la séparation avec sa fille, elle essaie désespérément de la récupérer de sa belle-mère, qui la déteste, une haine que le film nous laisse penser pourrait être liée aux circonstances de la mort de son fils. En parallèle, Frankie, qui vient d’être licenciée de son travail de pompière à cause de sa difficulté à se concentrer sur la réalité, et qui risque d’être expulsée de sa maison pour non-paiement du loyer, cherche désespérément à gagner de l’argent.
Nous avons affaire là à une intrigue machiavélique.
Dans le milieu d’un groupe de soutien, une jeune femme, Claire, fait une apparition surprise. Ayant fui son domicile à cause de son frère violent, elle implore Frankie de récupérer ses clés de voiture et lui offre 3 000 dollars en échange. Voyant une chance de sortir de sa misère financière, Frankie tombe malheureusement dans un piège néfaste qui fait d’elle une coupable présumée d’un crime qu’elle n’a pas commis. Parallèlement, elle semble être tourmentée par des rêves récurrents où elle est l’assassin de son propre conjoint.
Filmé en 16 millimètres pour un effet granulaire marquant, « Gazer » s’inscrit comme un hommage moderne aux thrillers paranoïaques du siècle précédent. Malgré un budget clairement limité, le film repose entièrement sur son mise en scène ingénieuse. Cela conclut 74.03% de l’article ; le reste est réservé aux abonnés.
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