La sélection officielle du festival de Cannes a fait l’objet d’une intense attention pendant une semaine. La famille du cinéma monte chaque jour les marches du Palais des festivals. Le mardi 21 mai a été marqué par la présence de Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni, mère et fille, réunies pour le film « Marcello mio ». Ce film rend hommage à l’illustre acteur disparu, Marcello Mastroianni (1924-1996), qui a partagé sa vie avec Cathérine Deneuve et est le père de Chiara. Le film comporte également plusieurs proches et amis proches de la famille comme Benjamin Biolay, Melvil Poupaud, Fabrice Luchini et Nicole Garcia, qui ont également fouler le tapis rouge.
La réalisation du film « Marcello mio » a été confiée à Christophe Honoré, qui a conçu un film construit autour de l’histoire de chacun des protagonistes. Ce film familial a été tourné dans un esprit de convivialité qui est typique du Festival de Cannes. Toutefois, le réalisateur a déjà expérimenté cette démarche introspective dans son film précédent « Guermantes » (2021), où il a filmé sa troupe de la Comédie-Française pendant les répétitions de sa pièce « Le Côté de Guermantes ». La représentation de cette pièce avait dû être suspendue à cause de la pandémie de Covid-19. Ce film précédent avait révélé une troupe soudée et motivée par leur passion pour leur métier et leur jeu.
Au coeur du cinéma, lorsque Chiara exprime son désir étrange de prendre l’apparence et le comportement de son père, nous perdons notre point de repère. Le documentaire et la fiction s’entremêlent, rendant difficile la compréhension du but de ce dernier. Les thèmes abordés – le poids de la généalogie, la valeur de l’héritage, et le vide causé par la perte d’un père – méritent notre attention, mais malheureusement deviennent négligeables lorsqu’ils sont noyés dans une anecdote, comme dans le présent cas.
Un moment mythique avant que Chiara décide de revêtir les vêtements de Marcello, adoptant son accent et ses manières, se produit. Lors du tournage à budget modeste d’un film où nous la voyons refaire, à Paris, dans la fontaine Saint-Sulpice, une scène emblématique de La Dolce Vita (1960) de Fellini : le bain de minuit d’Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi, à Rome.
La comparaison est écrasante et Chiara en est bien consciente. Heureusement, un nouveau projet se profile. Un rôle dans le film à venir de Nicole Garcia, dans lequel elle jouera aux côtés de Fabrice Luchini. Cependant, lors des répétitions, elle ne convainc pas tout à fait. Elle est trop inspirée par Mastroianni, selon la réalisatrice, qui souhaiterait davantage de Deneuve en elle.
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