Richard Gere revient à ses racines champêtres. L’acteur, qui a grandi sur une ferme dans le nord-est des États-Unis, en a récemment acquis une autre dans la même région. Est-ce un hommage à ses ancêtres liés à l’industrie laitière? À Cannes, où il participe à la compétition avec le film « Oh, Canada », réalisé par Paul Schrader, l’aura de Gere est comparable à une divinité bovine, comme un taureau ailé ou un veau d’or. Entre les interviews, on peut l’apercevoir en train de ruminer tranquillement, bel homme malgré ses 74 ans.
La dernière fois qu’il a joué avec Uma Thurman, il avait trente-deux ans de moins. Leur précédent film ensemble, le thriller « Sang chaud pour meurtre de sang-froid », a semblé être oublié par tous, y compris par eux-mêmes. À propos de Thurman, Gere se souvient d’une rencontre à la campagne chez son père, le théologien Robert Thurman, alors en compagnie du Dalaï Lama. « Nous avions dû rentrer en voiture à New York en pleine tempête de neige, ce qui avait causé un chaos routier », se souvient-il.
Selon les observations, les deux comédiens ont développé une amitié solide et visible lors de leurs interviews ensemble. L’actrice utilise une analogie canine pour illustrer les retrouvailles de Richard Gere et Paul Schrader, qui ont renforcé leur notoriété avec le film American Gigolo (1980). Pour elle, Paul et Richard semblent être deux vieux chiens, excités de se retrouver après tant d’années.
« Un rêve fébrile » est la façon dont certains le décrivent. Le réalisateur de 77 ans, caché dans un coin du palace, a l’air d’un bouledogue ayant une expérience de vie intense, y compris une variété sévère de Covid-19 qui l’a presque vaincu. Lorsqu’il a été confronté à la maladie qui emporterait son ami, l’écrivain Russell Banks (1940-2023), Schrader a ressenti le besoin d’adapter l’un de ses derniers romans, « Oh, Canada » (Actes Sud, 2022). Le livre raconte l’histoire d’un cinéaste mourant qui dévoile sa vérité face à l’objectif de ses anciens étudiants. Schrader, dont la femme lutte contre la maladie d’Alzheimer, déplore la rareté des bons acteurs: « Il y en a combien ? Deux, peut-être trois, en forçant. Anthony Hopkins a déjà interprété un vieil homme perdant la tête [dans The Father, 2020]. Jonathan Pryce aussi [dans Une vie, 2023]. Alors, j’ai pensé à notre cher gigolo vieillissant et je l’ai imaginé à l’agonie… »
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