Saul Hudson, mieux connu sous son pseudonyme Slash, est l’une des dernières figures de l’espèce en déclin des héros de la guitare. Ce rocker anglo-américain, né à Londres en 1965 et élevé en Californie, compte à son actif plus de 100 millions d’albums vendus. En tant que soliste, il a apporté son talent à des artistes renommés tels que Michael Jackson, Bob Dylan, Chic et Rihanna.
Il est principalement reconnu pour son rôle au sein du groupe Guns N’ Roses, formé en 1985, qu’il a quitté en 1995. Depuis, lui et le bassiste original du groupe, Duff McKagan, se sont réconciliés avec le chanteur Axl Rose. En 2019, ces enfants autrefois terribles du rock hard ont réalisé l’une des tournées les plus lucratives de l’histoire du rock.
Slash, toujours caché derrière ses lunettes Aviator, a récemment terminé sa dernière tournée avec Myles Kennedy and The Conspirators, qui s’est terminée le 29 avril au Zénith de Paris. Après cette tournée, il a publié son sixième album solo, Orgy of the Damned, dans lequel il s’adonne pour la première fois au blues, un autre genre musical qu’il aime. Il a invité sur son album des légendes comme Iggy Pop, Billy F. Gibbons, Brian Johnson ainsi que de nouvelles étoiles comme Gary Clark Jr, Dorothy, Tash Neal.
Slash a donné une interview dans un salon privé de la marque de guitares Gibson sur le boulevard des Capucines à Paris, où il est l’un de leur ambassadeurs emblématiques. Durant cet entretien, toute question sur Guns N’ Roses était interdite, conformément aux souhaits de la gestion.
A l’âge de cinquante-huit ans, vous venez de produire votre premier album de blues. N’avez-vous jamais envisagé ce projet à l’âge de trente ans ?
J’ai toujours envisagé la possibilité de réaliser un album de reprises de ce style. Je suis certes un guitariste de rock, mais le blues est l’une des bases fondamentales de ma musique. Cet album est pour moi une forme de catharsis. J’ai mis en place mon premier groupe de blues, Blues Ball, autour de l’âge de trente-trois ans, en 1998. Nous nous produisions seulement dans des bars et des clubs. A cette époque, j’avais quitté Guns N’ Roses et j’explorais différentes voies pour ma carrière. Par ailleurs, il était plaisant de ne pas trop se prendre la tête. Le groupe dégageait vraiment un bon son. J’avais même pensé qu’on pourrait produire un album, mais ça ne s’est pas réalisé. Et maintenant, vingt-cinq ans plus tard, nous y sommes…
En tant qu’aspirant guitariste adolescent, étiez-vous déjà attirés par le blues?
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