Le célèbre saxophoniste américain de jazz, David Sanborn, est décédé le dimanche 12 mai à l’âge de 78 ans suite à une bataille contre le cancer de la prostate depuis 2018. Bien que critiqué et souvent associé à la musique d’ascenseur ou smooth jazz, Sanborn était respecté et avait grandement influencé le monde du jazz. Il est souvent cité pour avoir réintroduit le saxophone dans le rock’n’roll.
Suite à sa disparition, Bob James, pianiste de renom qui a travaillé avec Sanborn pour l’album Double Vision, qui a remporté un Grammy Award, a exprimé sa tristesse sur Facebook. Il a écrit que chaque note jouée par Sanborn provenait directement de son cœur avec une passion qui pouvait rendre extraordinaire une mélodie ordinaire, ajoutant que l’héritage de Sanborn continuerait à travers ses enregistrements.
Né le 30 juillet 1945 à Tampa, en Floride, et ayant grandi à Kirkwood dans le Missouri, Sanborn a commencé à jouer du saxophone à l’âge de 14 ans pour renforcer sa capacité pulmonaire après avoir contracté la poliomyélite. Il a eu l’occasion de jouer avec Albert King et Little Milton, avant de poursuivre ses études à l’université Northwestern, puis à l’université de l’Iowa où il a rencontré le grand saxophoniste J.R. Monterose. Plus tard, il a rejoint l’orchestre de Paul Butterfield, le Butterfield Blues Band, et a performé lors du célèbre festival de Woodstock en 1969.
Ce technicien musical exceptionnel a eu la chance de faire une tournée avec Stevie Wonder, jouant sur son chef-d’œuvre Talking Book. Il a également joué avec les Rolling Stones et David Bowie. Il a été un musicien de studio pour de nombreux artistes célèbres et a réalisé plus d’une vingtaine d’albums en son nom. Son premier album, Taking Off, a été lancé en 1975, suivi de Hideaway en 1979, où il a pu affirmer son don pour la musique. Marcus Miller, le bassiste et compositeur, l’a accompagné sur son sixième album, Voyeur, en 1981. Il a remporté son premier Grammy Award pour la meilleure performance instrumentale R & B grâce à son single All I Need Is You. Il en a gagné six en tout.
Tout au long de sa carrière, ce maître du jazz fusion de New York a perfectionné son jeu et exploré différents genres musicaux, allant du jazz west coast au latin jazz, en passant par le disco, la funk, la fusion, la pop, le rock, la soul et le blues. Il a eu l’occasion de travailler avec des musiciens de jazz réputés tels que Gil Evans, Ron Carter, John McLaughlin, John Scofield, Michael Brecker, Bob Berg, Tony Williams, Larry Coryell, Bill Frisell, Charlie Haden, Jack DeJohnette, Marc Ribot, Christian Mc Bride.
« Le jazz a toujours su s’adapter et intégrer ce qui l’entoure », affirmait-il dans le magazine Down Beat en 2017. Selon lui, « les vrais musiciens n’ont pas à se soucier de catégories limitatives ».
Les critiques du Monde décrivent son jeu comme atteignant une quasi-perfection, car il était capable de contrôler son son puissant, maîtrisé dans les aigus et souvent très acéré. Malgré son diagnostic de cancer en 2018, il a continué à faire des tournées régulièrement et avait même prévu des dates pour l’année suivante.
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