La programmation de cette semaine affirme la puissance et la diversité des séries. Elle offre différents univers, allant d’une liberté poétique en Iran, en passant par un voyage vers des coins sombres de l’histoire canadienne, jusqu’à un spectacle macabre celtique. Cela sans omettre les formats établis, comme les enquêtes criminelles ou les reconstitutions des grands moments d’Hollywood.
« The Actor » est une série qui exprime une vie faite d’improvisations et de comédie en Iran. Le programme, qui a reçu le grand prix du Festival Series Mania en 2023, est présenté aux spectateurs français via Arte. C’est le premier programme iranien à bénéficier d’une diffusion internationale. La série témoigne de la qualité d’une production artistique qui opère toutefois sous les contraintes d’une censure stricte.
La série traite notamment de la vie des artistes. Les protagonistes sont deux acteurs au chômage qui organisent des anniversaires, demandes en mariage et autres célébrations pour pouvoir louer un petit théâtre où ils tentent de perpétuer un art non reconnu. Leur habileté et leur dévouement à se transformer en n’importe qui grâce au maquillage, les font remarquer par une agence de détectives qui leur confie de mystérieuses missions d’espionnage, en échange d’une rémunération généreuse.
Avec le soutien d’une assistante-actrice, ces enquêtes amusantes dressent un panorama méticuleux d’une société engluée dans des injonctions opposées où à un moment donné, tout le monde finit par adopter un rôle. Cette performance brillante est soutenue par une réalisation inspirée et des acteurs exceptionnels, faisant de The Actor une comédie sociale éclatante, profondément politique. Fait par Nima Javidi, avec Navid Mohammadzadeh, Ahmad Mehranfar, Hasti Mahdavifar (Iran, 2023, 8 x 45-60 minutes). Trois épisodes sont diffusés le jeudi 16 mai à 20h55 sur Arte. Vous pouvez le voir en replay sur Arte.tv.
Dans le monde des romans policiers, les Britanniques sont encore les détenteurs d’une expertise sans pareil, surtout si l’on aime les atmosphères pluvieuses et les villes industrielles déshéritées. Une de ces villes, Leeds, a été le théâtre des événements sur lesquels The Long Shadow propose une relecture fictive. En 1975, l’annonce du meurtre de Wilma McCann, une mère de famille indigente obligée de se prostituer, passe inaperçue. Malgré la persévérance de Dennis Hoban, un flic incorruptible, l’affaire bute sur l’indifférence publique et le dédain des hommes pour les femmes qui fréquentent les bars. Cependant, le meurtrier continue de faire des ravages, semant la terreur dans les quartiers ouvriers de la ville. Il faudra attendre cinq ans et treize victimes avant que la police ne parvienne à arrêter Peter Sutcliffe, « l’éventreur de Leeds ». Il reste 65.09% de cet article à lire. La suite est disponible pour les abonnés.
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