« Angelin Preljocaj, directeur du Centre chorégraphique national d’Aix-en-Provence, présente sa nouvelle œuvre, Requiem(s), une représentation pour dix-neuf danseurs qui explore le thème de la mort. Malgré la perte de ses proches en 2023, Preljocaj exprime une certaine joie en honorant leur mémoire. Il décrit son spectacle comme une « mosaïque de sentiments », incluant la tristesse, la joie, et la lumière. Selon lui, son travail est une ode à la beauté qui surgit du souvenir des êtres chers disparus.
Dans le paysage du théâtre contemporain, le deuil est un thème récurrent. Des artistes comme Lorraine de Sagazan et Pascal Rambert ont également partagé leur perception de ce passage existentiel. Steven Cohen, par exemple, a dédié une performance à la mémoire de son amour perdu, tandis qu’Alain Platel a composé un requiem basé sur les derniers moments d’une femme qui a choisi de mourir. De jeunes artistes participant aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, dirigées par Frédérique Latu, se lancent à présent sur ce même thème. »
Dans le contexte de son œuvre « La Rose de Jéricho, » la chorégraphe Magda Kachouche, qui a fondé sa compagnie Langue Vivante en 2022, partage son processus de deuil après la perte de son père en 2018. En orchestrant un quatuor composé de trois danseurs et un musicien, elle explore la manière dont le deuil nous influence et comment il se manifeste physiquement en nous. Elle voit le spectactle comme un lieu de transformation dans le but d’accepter la mort et d’orienter ses émotions vers l’acceptation et la guérison.
En suivant la trajectoire de son solo « Macchabée » de 2021, Kachouche distingue le rôle crucial des agents funéraires dans ces moments douloureux. Elle rend hommage à leur profession en partageant son expérience unique de cérémonie funéraire pour son père, un Français d’origine algérienne mais non musulman. Malgré le fait que les propositions de l’équipe funéraire ne convenaient pas, ils ont travaillé ensemble pour créer une commémoration personnalisée avec de la musique africaine, du Purcell et des poèmes de Pessoa, que son père chérissait. Une grande partie de cette oeuvre reste encore à découvrir exclusivement par les abonnés.
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