Pour commémorer le 150ème anniversaire de l’impressionnisme, un grand nombre d’expositions sont prévues. Ces expositions présenteront non seulement des œuvres typiques de ce style artistique, mais aussi le travail d’artistes modernes qui s’intéressent à la façon dont la lumière, la couleur et le temps évoluent. Parmi ces expositions, une dizaine se concentrent sur des thèmes tels que la mer, les portraits d’enfants réalisés par les peintres de cette époque, le Sud tel qu’il a été représenté par Berthe Morisot, le contraste entre Marc Desgranchamps et les paysages normands, et les néons installés par Laurent Grasso dans les ruines de l’abbaye de Jumièges.
Berthe Morisot (1841-1895) est une figure emblématique de l’impressionnisme. Née au sein de la haute bourgeoisie (son père étant préfet puis juge à la Cour des comptes), elle s’est démarquée par sa rébellion et sa détermination à devenir peintre, prenant notamment des cours avec Corot. Elle a participé à sept des huit expositions impressionnistes. La première d’entre elles a eu lieu en 1874, dans l’atelier du photographe Nadar à Paris, au sein de la « société anonyme coopérative d’artistes », qui deviendra plus tard connue sous le nom d’ « Impressionnistes » grâce à la critique d’un journaliste moqueur. Berthe Morisot était la seule femme de ce collectif. Selon un critique du Figaro, « malgré l’exubérance d’un esprit extravagant, elle a su maintenir la grâce féminine », devenant ainsi la première femme reconnue comme figure clé d’un mouvement d’avant-garde.
Au cours des hivers de 1881-1882 et 1888-1889, elle passa du temps à Nice. Les œuvres qu’elle a réalisées durant ces deux périodes, près d’une soixantaine de toiles, sont actuellement exposées au musée des Beaux-Arts Jules Chéret à Nice. Ces œuvres sont comparées à celles de Renoir et de Monet, notamment Les Villas à Bordighera, un cadeau de Monet à Berthe Morisot qu’elle a gardé toute sa vie. L’exposition intitulée « Berthe Morisot à Nice, escales impressionnistes » sera présentée du 7 juin au 29 septembre.
D’autre part, Marc Desgrandchamps, un artiste contemporain qui n’a jamais montré de liens étroits avec l’impressionnisme au cours de ses quatre décennies de carrière, s’intéresse maintenant aux paysages de Normandie, souvent associés à des noms comme Degas, Monet et Pissarro. Marc a passé du temps en Normandie pour prendre des notes visuelles, puis rentre à son atelier à Lyon pour travailler. Ces souvenirs, visions et l’acte d’ajouter de la couleur à la toile sont intrinsèquement liés à sa pratique artistique. Éléments de ce qu’il a observé apparaissent sous forme de traces et d’impressions.
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