La condamnation à la peine de mort de Toomaj Salehi, le rappeur iranien et l’un des visages du mouvement contestataire ‘Femme, Vie, Liberté’, a soulevé une vague d’outrage en Occident. Le ministère français des Affaires étrangères a sévèrement critiqué cette décision à travers un communiqué, la jumelant avec les multiples autres verdicts de mort et exécutions inexcusables liés aux protestations de fin 2022 en Iran.
Un groupe élargi d’artistes, auteurs et activistes pour les droits de l’homme, y compris l’actrice Golshifteh Farahani, l’illustratrice Marjane Satrapi, et le musicien Gaël Faye, ont lancé un appel au président français Emmanuel Macron dans une lettre ouverte publiée par Le Monde, l’incitant à agir rapidement pour secourir l’artiste. Cependant, la communauté du rap français reste pour l’instant silencieuse.
De son côté, Jake Sullivan, conseiller de sécurité nationale à la Maison-Blanche, a aussi condamné la peine capitale infligée au rappeur. « Sa voix fait écho aux aspirations du peuple iranien et à tous ceux étouffés par le régime. Nous exigeons sa libération sans délai », a-t-il relayé sur X.
Condamné à mort en première instance le 24 avril pour « corruption sur terre », une accusation couramment exploitée par le régime iranien contre ses détracteurs, le chanteur de 33 ans a également été frappé d’une interdiction de quitter l’Iran et d’exercer toute activité artistique pour une durée de deux ans. L’avocat du rappeur, Amir Raisian, a annoncé leur volonté d’interjeter appel contre ce verdict.
Toomaj Salehi, un artiste de rap, a été emprisonné le 30 octobre 2022, après avoir vécu caché pendant deux mois. Son arrestation est survenue lors de l’une des plus grandes manifestations de l’histoire de l’Iran, suite au décès de la jeune Mahsa Amini en Septembre 2022, suite à une garde à vue qui a suivi son jugement pour « manque de respect envers l’Islam ». Tout comme de nombreux jeunes iraniens, Toomaj Salehi avait protesté dans les rues, demandant la chute du gouvernement iranien. Il avait exprimé son soutien au mouvement en postant des photos et des vidéos de lui dans les manifestations.
Peu de temps après, les médias iraniens ont diffusé une vidéo de Salehi, montrant le rappeur assis au sol avec les yeux bandés, tentant de se protéger. Dans cette vidéo, il exprimait des regrets d’avoir agi contre le gouvernement. Ses partisans l’ont vu comme l’évidence qu’il avait été forcé de faire cette confession sous la torture.
En Novembre 2023, Salehi a été libéré sous caution après plus d’un an en prison, dont une partie en isolement. Toutefois, ce connu rappeur iranien n’a pas gardé le silence. Il a profité de son bref moment de liberté pour dénoncer, dans une vidéo, les tortures qu’il a subies pendant sa détention et il a porté plainte. Cependant, il a été arrêté de nouveau moins de deux semaines après sa libération, cette fois-ci accusé de « fausses accusations » contre le gouvernement. Comme dans de nombreux autres cas similaires, aucune suite n’a été donnée à sa plainte pour torture.
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