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« L’Olympiade des Olympiades » à Nice

Malgré l’atmosphère actuelle plutôt terne, l’Opéra Nice Côte d’Azur clôt presque sa saison avec un bilan des plus positifs, au grand bonheur de son directeur, Bertrand Rossi. À l’aube de l’ère post-covid, l’Opéra a enregistré une fréquentation générale de 84 %, dont 93 % pour les opéras, avec une augmentation de 10 % des abonnements et de 24 % des billets vendus. Le renouvellement du public n’est pas tout, car parmi 23 % de nouveaux spectateurs, plus d’un quart (27 %) a moins de 26 ans.
Il est à noter que l’établissement d’art lyrique déploie une politique culturelle visant à attirer le plus grand nombre possible. Par exemple, l’Olympiade des olympiades, qui a eu lieu du 30 avril au 4 mai, a réuni autour de Vivaldi la danse classique et le hip-hop, les musiciens baroques et l’orchestre philharmonique, des vidéos et captations en direct, en plus d’un grand nombre de jeunes chanteurs. Le tout est dirigé par le dynamique Jean-Christophe Spinosi à la direction musicale, et par le chorégraphe Eric Oberdorff à la mise en scène.
Une salle de théâtre transformée en stade olympique accueille le public et les musiciens divisés en deux équipes. Les artistes se produisent sur une piste de course, en vêtements sportifs. Parallèlement, dans la ville, une délégation de porte-flambeau d’escrime (l’OGC Nice Escrime, y compris des médaillés olympiques) parcourt la ville, offrant un spectacle poétique au crépuscule, projeté par intervalles sur un écran placé à l’arrière de la scène.
Commentatrice sportive.

Basé sur « L’Olimpiade » (1733) de Vivaldi, ce pasticcio, ou « mélange d’extraits d’œuvres », a été créé par la famille Spinosi. Le chef d’orchestre du frère défile une partition combinant les œuvres de divers compositeurs notamment Vivaldi, Galuppi, Pergolèse, Sarti, Caldara, Traetta, Perez, Hasse et Mozart. Quant à sa sœur, Nathalie Spinosi, elle présente la trame dramatique basée sur le synopsis original de Métastase, dont le livret populaire a inspiré environ soixante opéras jusqu’au début du 19e siècle. La dramaturgie compliquée est expliquée par l’actrice Anaïs Gournay qui agit en tant que présentatrice, avec la musique jouée naturellement par les musiciens et chanteurs. La représentation invoque des thèmes tels que le chagrin d’amour, le sens du devoir, le sacrifice, les valeurs du sport et en particulier la place des femmes, soumises aux lois patriarcales.
Le prix du jeu n’est autre que la main de la princesse Aristea, promise par son père, le roi Clistene, à Licida. Cependant, Licida ne participe pas à la compétition et est remplacé frauduleusement par son ami Megacle. A la fin, la supercherie est dévoilée et Licida est condamné à mort avant d’être gracié. L’histoire se termine par le soulagement général de tous, souligné par l’entrée des porteurs de la flamme olympique.
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