Nouveau texte: Dans son dernier épisode, La Fièvre surprend même les journalistes, souvent avantagés par un accès précoce à la majorité des épisodes, avec une scène inédite et inaccessibles. Sam Berger, la communicante, est appelée à l’Elysée pour une rencontre avec un personnage de Baron noir, la première série d’Eric Benzekri diffusée sur Canal+. La question principale posée par le nouveau président de la République, Philippe Rickwaert-Kad Merad, est : « Où en sommes-nous ? Avant ? Juste avant ? Bien avant ? Ou la guerre civile a-t-elle déjà commencé ? » Et de façon plus cruciale : « Pensez-vous que nous pourrons nous en sortir ? »
Un ensemble de contributions a été rapidement rassemblé par la Fondation Jean Jaurès, un think tank social-démocrate, et mis à disposition gratuitement le vendredi 19 avril. Il tente d’apporter une première réponse à cette question préoccupante et discute de manière plus générale des mérites de La Fièvre à travers diverses disciplines (politologie, communication, analyse de l’opinion, journalisme, psychanalyse …) et diverses perspectives sociales (chercheurs, élus locaux, syndicalistes, dirigeants d’entreprises …). Le fait que une trentaine de personnes aient répondu est une preuve que les six épisodes de La Fièvre ont réussi à capturer un aspect de l’esprit du temps.
Le texte original décrit une série de contributions variées, certaines longues et d’autres plus courtes, qui ont toutes été générées avec l’intention de confronter les intentions d’Eric Benzekri aux réalités quotidiennes. Raphaël Llorca et Jérémie Peltier, qui ont coordonné le rapport, n’avaient pas pour objectif de tester l’exactitude des scénarios décrits dans la série, car tous les participants comprenaient le besoin pour de la fiction et du drame – une caractéristique importante d’une chaine connue pour la qualité de sa création sérielle. Plutôt, l’objectif était de tirer des leçons et des conclusions.
Malgré sa densité, le recueil ne devrait pas décourager les lecteurs : bien que certains thèmes soient inévitablement répétés, chaque contribution pose des questions passionnantes. Milo Lévy-Bruhl, un philosophe, dans sa contribution initiale, compare le personnage de Sam Berger à une manifestation du « prophète de malheur juif » et offre une réflexion stimulante sur les efforts d’Eric Benzekri pour revitaliser les principes et l’esprit du socialisme. Sandra Laugier, une autre philosophe, note avec amusement l’étrange effet de réalité créé par l’apparition de Philippe Rickwaert à la fin de la série, comme si le personnage, devenu « réel », avait été réintroduit dans l’histoire.
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