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« Fallout » sur Prime Video: Rire malgré l’apocalypse

La plateforme PRIME VIDEO propose à la demande une nouvelle série issue de l’esprit créatif de Lisa Joy et Jonathan Nolan, célèbres producteurs de Fallout. Ces derniers dirigent une entreprise familiale unique, dont le concept est de permettre à ses consommateurs de se divertir avec le spectacle de leur propre apocalypse. Auparavant, ils ont essayé de créer des cataclysmes basés sur un film des années 1970, Westworld, puis sur un livre de William Gibson, Périphériques, les mondes de Flynne. Cependant, aucune de ces séries n’a survécu assez longtemps pour savoir si elles offraient un espoir après la catastrophe. Ils ont maintenant pour objectif d’accéder à leurs objectifs ultimes en utilisant comme source d’inspiration le jeu vidéo Fallout.

En dépit de ne pas être les seuls créateurs de Fallout, Joy et Nolan semblent avoir fait un réel effort pour limiter les effets indésirables de ce type de fiction apocalyptique, telles que la complexité excessive des hypothèses et le désespoir des personnages suite à l’extinction de leur propre espèce.

La spécificité de Fallout réside dans son approche amusante de l’armageddon. Il fait combattre des monstres effrayants qui semblent sortis d’un distributeur de fête foraine. Ces monstres, en plastique et munis de tentacules chatouillants, sont opposés à des chevaliers maladroits dans leur armure robotique. La série comporte également une jeune femme charmante dotée de poings en acier, dont la mission de sauver les restants de l’humanité est primordiale.

Fallout se distingue de ses adversaires directs, The Last of Us et Silo, par son mélange équilibré d’humour burlesque et d’éléments macabres. Toutefois, sa dramaturgie reste classique. Cette distinction se retrouve notamment dans l’arsenal qui a dévasté la Californie sillonnée par Lucy (interprétée par Ella Purnell, qui possède des yeux si grands qu’ils pourraient être ceux d’un personnage de manga ou d’anime). Élevée dans un abri souterrain et autarcique où prévalent les valeurs américaines, elle se trouve contrainte de monter à la surface pour sauver son père, qui a été kidnappé par une bande de brigands assoiffés de sang.

L’histoire de Fallout se déroule ponctuée par des flashbacks qui exposent sa chronologie alternative : un univers où la guerre froide a escaladé jusqu’à un conflit nucléaire, où l’esthétique et la technologie des années 1950 ont persisté. Ces retours dans le passé mettent en scène un acteur western, Cooper Howard, un héros national transformé en représentant de Vault-Tec, la compagnie monopolisant la production des refuges anti-nucléaires.

Dans les paysages désertiques qui enveloppent Los Angeles, on retrouve anciennement Cooper Howard, interprété par l’étonnant Walton Goggins, en tant que créature desséchée, condamnée à l’immortalité par les radiations (Fallout n’a jamais prétendu être une leçon précise de physique-chimie).

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