Une semaine après la révélation de la Sélection officielle, toutes les sections parallèles du Festival de Cannes, qui commence le mardi 14 mai, ont à présent finalisé leur programmation. Julien Rejl, délégué général depuis 2023 et ancien distributeur pour Capricci Films, est à la tête de la Quinzaine des cinéastes, sans doute la section la plus prisée du festival, symbolisée par une magnifique affiche d’aubergines créée par Takeshi Kitano.
En affirmant « une approche éditoriale forte favorisant la singularité d’un style plutôt qu’un panorama de la production globale », Rejl a dévoilé cette année une sélection incluant neuf courts-métrages et vingt-et-un longs-métrages. Entre ces derniers se distingue une intéressante sélection française qui apprécie la plateforme publique offerte par la Quinzaine. En ouverture, Ma vie ma gueule de Sophie Fillières, metteur en scène de sept comédies déconcertantes et douces-amères décédée en juillet 2023 à l’âge de 58 ans sera présentée, avec Agnès Jaoui et Philippe Katerine dans ce film autobiographique.
Nous avons également A son image de Thierry de Peretti qui continue son intense chronique de la violence corse; La Prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazuy où Isabelle Huppert et Hafsia Herzi s’affrontent dans une prison; Eat the Night de Caroline Poggi et Jonathan Vinel présenté comme un film d’amour apocalyptique; et finalement Les Pistolets en plastique, le troisième long-métrage de Jean-Christophe Meurisse, fondateur de la compagnie Les Chiens de Navarre, qui clôturera probablement les célébrations en fanfare.
Il est intéressant de souligner que le cinéma dans toute sa richesse (incluant l’animation, le documentaire et l’essai) s’ouvre de plus en plus largement, comme en témoigne cette sélection qui incorpore deux imports principaux des États-Unis. Nous voyons à la fois quatre nouveaux venus américains peu connus chez nous, ainsi que des œuvres tirées du cinéma indépendant local; trois films issus d’Amérique Latine, précisément de l’Argentine, du Brésil et du Chili, s’y ajoutent également.
Asie et amitiés de jeunesse
Malgré l’insaisissabilité du chemin du cinéma, l’attente de films résonnant avec les grandes tragédies contemporaines, en particulier la situation au Moyen-Orient et en Ukraine, semble décevoir cette année. Cependant, il semble que le cinéma de genre – comédie, horreur, thriller et autres – revient avec force. Ainsi, pour cette 63e édition, Ava Cahen, la secrétaire générale en charge des cinéastes émergents, a introduit « Les Fantômes », le thriller de Jonathan Millet sur la chasse aux criminels de guerre syriens, et l’effrayant t « Animale » de la réalisatrice franco-algérienne Emma Benestan, avec des créatures sauvages et des disparitions mystérieuses.
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