L’exposition ‘Insert coin’ se tient à la Monnaie de Paris jusqu’au 30 juin, où elle tire son nom d’une phrases classique des jeux vidéo. Environ quarante équipements de jeu rétro, tels que des juke-boxes, des baby-foot, des bornes d’arcade, et des flippers, ont été mis à la disposition du public dans un environnement interactif. Les monnaies spécialement fabriquées par la Monnaie de Paris dans sa fabrique à Pessac (Gironde) sont utilisées pour les opérer, réveillant chez les visiteurs des habitudes nostalgiques.
Il semble que Rachid, un homme de 58 ans vivant à Paris, a été retrouvé mercredi 20 mars, immergé dans un jeu de flipper, revivant ainsi de précieux souvenirs de son passé lorsque, alors étudiant à l’université Pierre-et-Marie-Curie dans le 5e arrondissement de Paris dans les années 80, il passait du temps au café avec ses amis. A cette époque, ils jouaient dans tous les cafés disponibles, se retrouvaient après les cours près du Jardin du Luxembourg, Rue Gay-Lussac et s’engageaient dans des compétitions amicales. C’était proche de l’addiction. Ces expériences passées ont rapidement refait surface lorsque Rachid a lâché un petit coup sur la machine et a crié « Allez, là! ». Ces mots ont trouvé un écho dans une archive vidéo diffusée sur un écran à proximité, montrant un joueur en cravate s’énerver contre un flipper.
Les constructeurs de flippers et de baby-foot ont commencé à installer leurs machines électromécaniques dans les bars à partir des années 1950. Un juke-box Mills Empress de 1940 et un baby-foot aux couleurs rouge et jaune, fabriqué par Stella en 1948, sont les pièces maîtresses de l’entrée de l’exposition. Rachid se rappelle que ces jeux n’étaient pas une source de profit, mais offraient plutôt une opportunité pour une autre partie gratuite. Les tenanciers de bars, cependant, ont tiré profit de ces machines amusantes, qui étaient en grande partie alimentées par l’argent de poche des adolescents.
L’exposition offre également un aperçu du mode de vie des jeunes Français, du milieu du 20e siècle jusqu’au début du 21e siècle. Une reconstitution d’un café pour étudiants nous plonge dans l’ère yéyé des années 1960. À cette époque, les jeux d’argent étaient mal vus. Les adolescents se divertissaient autour d’un juke-box jouant le dernier hit d’Elvis Presley, à l’abri des regards désapprobateurs de leurs parents.
L’exposition éducative offre un panorama d’objets qui reflètent les coutumes culturelles des jeunes à différentes époques. Pour les années 1970, on y trouve des bonbons en forme de coquillages, des albums de Rahan, des flippers à thème galactique, et le jeu d’arcade Space Invaders. Pour les années 1980, on a des bonbons spray, un Game Boy Color, une cassette vidéo Stargate et les premiers albums de Dragon Ball Z. L’exposition présente également l’évolution des prix de la baguette et du ticket de métro dans une vitrine au travers des différentes salles.
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