Notre sélection printanière de films à voir sur les plateformes comprend un remake masculin, une satire d’horreur, une chronique de famille, une comédie d’adolescents et une controverse royale.
« Road House » met en scène Jake Gyllenhaal face à une icône du MMA. L’original de Road House de 1989, avec Patrick Swayze comme charismatique videur de boîte de nuit, défendant une ville contre un homme d’affaires corrompu, pourrait être oublié. Dans la nouvelle version, Jake Gyllenhaal interprète le rôle de Swayze, légèrement modifié pour s’adapter à notre époque. Désormais, le videur essaie d’échapper à son passé de combattant de MMA, hanté par des flashbacks de ses combats précédents. Malgré ses efforts pour rester discret, il est forcé de sortir de l’ombre pour affronter un fils de riche avec des plans pour le road house et un dur à cuire (la légende du MMA Conor McGregor) qui le pourchasse.
Ne manquez pas la petite amie en détresse et les bagarres en mode jeu vidéo immersif. Road House 2024 se satisfait simplement d’être ce qu’il ambitionne : un divertissement nostalgique agréable, dont le seul effet spécial est la musculature de ses acteurs. Ici, l’enthousiasme old school pour la masculinité prend une dimension clairement auto-parodique.
« Road House », un film américain de Doug Liman, met en vedette Jake Gyllenhaal, Daniela Melchior et Conor McGregor (2h03). Disponible sur Prime Video.
« Excroissance » : un petit monstre plus amusant que terrifiant.
En 2023, Anna Zlokovic, une réalisatrice américaine, a fait sensation au festival South by Southwest avec son film long métrage, Excroissance (Appendage), qui est une adaptation étendue de son court-métrage projeté à Sundance l’année d’avant. Ce film expérimental combine astucieusement l’horreur et l’humour noir, réanimant ainsi un genre considéré comme éteint depuis la fin des séries de Chucky. L’antagoniste du film est une excroissance maléfique qui germe en Hannah, une jeune styliste mentalement instable.
Progressivement, ce qui commence comme une douleur pour Hannah se métamorphose en une excroissance et se détache de son corps pour devenir un petit monstre malicieux qui incarne toutes ses névroses. Cependant, ce monstre s’avère être plus amusant qu’effrayant, décevant ceux qui espéraient des frissons.
Le film s’inspire également d’une autre tradition, celle qui voit l’horreur comme une manifestation de traumatismes refoulés, de dépressions latentes et de deuils inachevés. Sans le révolutionner, Anna Zlokovic rafraîchit ce traitement avec beaucoup de dynamisme. Au. F.
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