Avec une lueur malicieuse dans les yeux, Olivier Lorquin nous réitère plusieurs fois depuis son bureau du Musée Maillol, situé rue de Grenelle, dans le 7ème arrondissement de Paris : « improbable. » À presque 75 ans, Lorquin a enregistré un album de rock qui vient de sortir, intitulé « La Drôle de route ». Les chansons de l’album oscillent entre une tension électrique, une énergie vibrante et des ballades mélancoliques, incluant ses propres compositions ainsi que certaines reprises, dont l’une de Georges Chelon, un chanteur pas très rock. Ce qui est plutôt « improbable » pour le président de la Fondation Dina Vierny-Musée Maillol, consacrée aux œuvres de l’artiste Aristide Maillol (1861-1944).
Selon Lorquin, il a peut-être perdu une part de sa tessiture aiguë, mais sa voix est toujours présente. Selon lui, il l’exploite d’une manière plus agréable aujourd’hui que dans les années 1980, période durant laquelle il publiait régulièrement des 45 tours. La voix de Lorquin rappelle un peu celle de Bill Deraime, Paul Personne ou encore Eddy Mitchell lorsqu’il ne pousse pas trop sur son côté crooner. Lorquin se rapporte à ses premiers amours musicaux remontant à son adolescence, citant Brassens, Ricky Nelson, Gene Vincent et Eddie Cochran comme grandes influences. Puis Johnny, Les Chaussettes Noires, les Beatles, les Stones ont marqué son identité musicale. Plus tard, il se tournera vers le pub rock anglais des années 1970, et punk rock, et développera une amitié avec Willy DeVille (1950-2009). Lorquin est aussi connu pour ses quatre 45 tours.
Olivier Lorquin, l’enfant aîné de Dina Vierny (1919-2009), la muse de Maillol, et Jean Lorquin (1924-1999), a rencontré Olivier Kowalski, le bassiste du groupe Komintern, dans les années 70. Cette rencontre, qui s’est produite lors de l’enregistrement de chansons orchestrées par les situationnistes, a marqué un tournant important pour lui. Par la suite, Lorquin a travaillé dans le domaine de la publicité, réalisant des jingles et des adaptations de chansons anglophones. En parallèle, il gérait la location des véhicules tirés par des chevaux de la collection de sa mère pour les tournages de films. Il a également commencé à écrire ses propres textes. Lors de la période de 1980 à 1982, quatre disques de 45 tours d’Olivier Lorquin et La Connection marseillaise sont sortis.
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