Le festival Le Doc en scène ! se déroulera à Montreuil (Seine-Saint-Denis) les 23 et 24 mars et présentera un riche programme d’expositions, de performances, de lectures, de documentaires et de spectacles de théâtre, de danse et de cirque. Ce festival réunira des artistes russes et ukrainiens ayant beaucoup à exprimer et à partager.
Le collectif Verba, une association artistique fondée en 2023 par trois femmes russes en exil, Ekaterina Oleinikova (une avocate résidant en France depuis 2011), Maria Tchouprinskaïa (une actrice) et Alisa Safina (une peintre), est l’organisateur du festival. Elles ont conçu Le Doc en scène comme un moyen de rappeler à la mémoire du public la situation en Ukraine, en pleine crise. Oleinikova espère que cette initiative aura un impact durable.
Le festival a été organisé avec des ressources limitées mais a bénéficié du soutien de l’Institut français et de l’aide logistique de la ville de Montreuil. Il est porté par des volontaires désireux de soutenir et de rassembler les artistes réfugiés en France. Ils permettent de jeter un éclairage sur leur travail et d’apporter un peu d’espoir, même si c’est seulement le temps d’un week-end. Comme le souligne Oleinikova, cela peut renforcer la foi en l’avenir et peut-être, atténuer les souffrances du passé.
Ihor Tour, un Ukrainien né en 1961 et réfugié en Ardèche, voudrait se tourner vers l’avenir plutôt que de fixer le passé. Son œuvre, les Tickets sont valables, a été présentée au festival le 23 mars à 17h. Il raconte avec précision l’horreur qu’il a vécue, sans rien éluder.
Ihor Tour était l’administrateur du théâtre de Marioupol. Du 24 février au 18 mars 2022, il a vécu les attaques russes sur sa ville natale. Dès le 26 février, il s’est réfugié au théâtre avec sa famille. En tant que réserviste, il a rejoint une unité de vétérans du ministère de l’intérieur. Le jour, il patrouillait dans les rues et retrouvait sa femme, qui était médecin, vers 2 heures du matin. Parfois, entre 1 500 et 2 000 réfugiés s’abritaient dans le bâtiment. Il a fallu s’organiser pour maintenir l’ordre dans cette vie collective et prévenir le chaos. Le 16 mars, sur ordre de son colonel, il est retourné au théâtre pour y servir. À son arrivée, une bombe venait de détoner, tuant 200 à 300 personnes. Sa femme qu’il avait crue morte avait survécu. Elle tenait un jeune garçon par les épaules, dont la mère n’avait pas survécu. Ils l’ont adopté. Le garçon s’appelle Alexandre. Il a maintenant 14 ans et refuse, comme son père adoptif, de parler russe, sauf en privé.
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