Culture
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7 octobre 2021 17 h 39 min

L’IA appliquée à l’art : le projet NEFFIE Photo NeuroEsthetic au MIA Milan Image Art Fair

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L'union de l'art et de la science donne naissance à une représentation visuelle de ce que l'observateur voit et ressent devant une œuvre d'art.

L’art, sous toutes ses facettes, peut stimuler chez l’être humain des réactions parfois très contrastées d’une personne à l’autre. Chacun a sa propre sensibilité et sa propre histoire, c’est pourquoi chaque personne réagira différemment à un stimulus extérieur. C’est comme si, à partir d’une même source qui émet une forte énergie, chaque personne prenait ce dont elle a le plus besoin à ce moment-là. Les récepteurs de ce processus sont bien sûr nos sens, de la vue au toucher, en passant par l’ouïe et l’odorat dans certains cas. Le mélange de ce que nous percevons devant une œuvre d’art crée dans l’esprit de l’observateur une réinterprétation subjective de l’image qu’il est possible aujourd’hui, grâce aux technologies les plus modernes, de connaître.

Le projet NEFFIE Photo NeuroAsthétique

Le projet NEFFIE Photographic NeuroAesthetics, réalisé par l’Université Vita-Salute San Raffaele et le Centre de recherche sur les technologies avancées pour la santé et le bien-être de l’hôpital San Raffaele avec le soutien du groupe DEDEM, vise à montrer au spectateur comment se déroule le processus subjectif d’appréciation esthétique. Grâce à l’utilisation des neurosciences, nous parvenons à comprendre comment l’art visuel est interprété par les sujets et ce mécanisme subjectif complexe est résumé dans une image.

NEFFIE Photographic NeuroAesthetics : comment ça marche ?

D’un point de vue strictement pratique, le projet NEFFIE Photo NeuroAesthetics consiste à faire entrer un sujet dans une cabine équipée de nombreux capteurs et à observer une œuvre donnée. Les capteurs interagiront avec l’observateur, étudiant et quantifiant les changements neurophysiologiques déclenchés par les stimuli visuels. Lorsque nous observons une œuvre d’art, nous sommes en fait soumis à de forts changements physiologiques dans le corps, tels qu’une augmentation du rythme cardiaque, une modification du niveau de transpiration et une altération du rythme respiratoire.

Nous en sommes maintenant à la phase de collecte des données, les informations étant ensuite introduites dans un algorithme d’intelligence artificielle qui fournit un résultat tangible et partageable de l’expérience neuroesthésique.

Le produit fini de cette expérience est une image, à comprendre comme la représentation visuelle de ce que l’observateur voit et ressent devant une œuvre.

NeuroEstetica Fotografica NEFFIE au MIA Milan Image Art Fair

Le projet NEFFIE de neuro-esthétique photographique participera à la dixième édition de la festival d’art de l’image MIA de Milan, où les visiteurs pourront faire l’expérience directe de cette forte union entre l’art et la science. Les différentes réinterprétations subjectives des œuvres et donc les différentes images numériques générées par le projet NEFFIE seront ensuite collectées et publiées sur la plateforme Lieu.City, où les conférences de l’Università Vita-Salute San Raffaele se tiendront également pendant le MIA Photo Fair.

Photographie neuro-esthétique NEFFIE, un hommage à Franco Vaccari

Le projet NEFFIE est également un hommage au travail du maître modénais Franco Vaccari. Lors de la 36e Biennale d’art de Venise, Vaccari a installé un photomaton du Groupe DEDEM dans les espaces d’exposition avec l’intention d’immortaliser en quatre clichés les réactions des visiteurs à une ou plusieurs photographies de l’auteur. « Laissez une trace photographique de votre passage » était la phrase utilisée pour inviter les personnes à participer à l’expérience, qui leur donnait l’occasion d’avoir une réélaboration photographique des processus cognitifs activés pendant la phase d’observation. Une étude des émotions et de la dynamique de la pensée activées chez les personnes devant l’art, tel est l’objectif ambitieux du projet NEFFIE.

La collaboration entre l’UniSR et Contents

La collaboration entre l’Università Vita-Salute San Raffaele et Contents a donné lieu à un projet qui vise à utiliser les modèles d’apprentissage automatique GPT-3 et GPT-J pour expérimenter l’énorme potentiel créatif offert par la génération artificielle d’un texte écrit. Le projet aura une forte empreinte d’auteur, tout en représentant un exemple important de médias synthétiques et en explorant les nouveaux modes d’écriture permis par la créativité informatique, par l’interaction, la concrétion et le remaniement entre la figure du spectateur et celle de l’artiste.

GTP (Generative Pre-trained Transformer) désigne un modèle de réseau neuronal capable de générer des textes en langage naturel grâce à un entraînement spécial sur la base de grandes quantités de textes disponibles en ligne. Le résultat sera un contenu de qualité variable : il peut être impossible de le distinguer d’une écriture humaine ou, au contraire, très absurde.

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