Parmi les différentes innovations envisagées, la commande de nouveaux vitraux pour les chapelles.
L’archevêque de Paris, Michel Aupetit, a proposé de remplacer les anciennes détruites par l’incendie par d’autres plus contemporaines, mais les puristes se sont levés. La flèche, après de nombreuses controverses, serait reconstruite selon le modèle original.
Des créations contemporaines pour les vitraux
Depuis l’ incendie du 15 avril 2019, la passion n’est pas retombée autour de Notre-Dame. Le diocèse de Paris vient de rallumer les braises de la polémique en évoquant l’aménagement intérieur de la cathédrale et l’hypothèse de remplacer certains vitraux par des créations contemporaines. Un blasphème pour tous ceux qui rappellent l’église à l’obligation de la loi : celle de 1913 sur la protection du patrimoine et la charte de Venise de 1964. Pour eux, pas de débat : la cathédrale doit être restaurée dans son état de 1864.
Mais il y a plusieurs options sur la table. L’une d’elles est de changer les vitraux des chapelles : c’est assez classique dans de grandes cathédrales. Actuellement, ce ne sont pas des vitraux figuratifs mais des grisailles voulues par Viollet-le-Duc.
Pour autant, remplacer des vitraux de Notre-Dame ne serait pas une première. En 1935, le cardinal Verdier décide de changer les verrières blanches des fenêtres hautes de la nef de la cathédrale, sans doute installées antérieurement à Viollet-le-Duc.
Coup de balai dans les chapelles
D’un point de vue patrimonial, le projet du comité est un peu plus contrariant. Il supposerait en effet de déposer l’ensemble des verrières des chapelles de la nef, installées par Viollet-le-Duc au XIXe siècle et miraculeusement rescapées de l’incendie, pour les remplacer par des vitraux de 6 mètres de haut commandés à des artistes contemporains.
De fait, tout ceci n’est a priori pas très conforme aux principes qui régissent la restauration de Monuments historiques dans ce pays, pas plus qu’à la Charte de Venise de 1964, qui exhorte plutôt au respect de l’intégrité d’un édifice et à la préservation de l’existant.
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