L'entrepreneuriat est systématiquement relié à la création d'entreprise, parfois la reprise d'entreprise, mais rarement à l'intrapreneuriat. De l'anglais Intrapreneurship, l'intrapreneuriat se définit comme l'adoption d’attitudes et de pratiques entrepreneuriales au sein d’organisations constituées. Une pratique encore largement méconnue, il est pourtant à l'origine d'innovations majeures qui ont bouleversé notre quotidien.
Selon Bygrave et Hofer (1991), «un entrepreneur est une personne qui perçoit une opportunité et qui créé une organisation pour la poursuivre».
Cette définition reprend largement le courant de l’émergence organisationnelle initié par Garner (1985, 1990,1995) qui centre l’action entrepreneuriale sur le seul acte originel de création d’entreprise.
Pourtant, le système capitaliste moderne a vu se développer des organisations multinationales à la hiérarchie complexe qui suppose une dynamique créatrice à chaque échelon.
Curran & Burrows (1986) proposent de définir l’entrepreneuriat comme “the innovatory process involved in the creation of an economic entity based on a new product or service”.
Cette définition, si elle semble se limiter uniquement à l’action d’un entrepreneur, peut être élargie à celle d’un individu qui, au sein d’une entreprise, apporte des solutions créatives personnelles.
La pertinence de cette extension s’explique si l’on considère la part de plus en plus importante du rôle de l’employé dans l’innovation et le renouvellement de l’entreprise.
Cette dynamique porte le nom d’intrapreneuriat, que l’on définit en première approximation comme l’adoption d’attitudes et de pratiques entrepreneuriales au sein d’organisations constituées (Véronique BOUCHARD, 2009).
Au début des années 2000, l’intrapreneuriat était encore un domaine d’étude très largement méconnu.
Depuis quelques années, il a le vent en poupe.
C’est une pratique qui a permis à de nombreuses entreprises d’aboutir à des innovations majeures.
L’un des meilleurs exemples de réussite intrapreneuriale est surement Google.
Le groupe américain dédie 20% du temps de travail de ses ingénieurs à la réalisation de projets personnels.
Cette politique a abouti à des innovations majeures comme Google Chrome.
Pour illustrer tout l’intérêt que présente l’intrapreneuriat, on peut également prendre pour exemple l’échec de HP.
Un certain Steve Wozniak souhaitait développer une idée personnelle d’ordinateur portable.
Cependant, il essuya un refus catégorique de la part de sa direction, coupable de négligence intrapreneuriale.
Frustré, Steve Wozniak quitta HP pour fonder Apple et ainsi mener à bien son idée..
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