Les caractéristiques du tableau Gustav Klimt a peint « Le baiser » entre 1907 et 1909.
Il fait partie de sa période dorée, durant laquelle il utilisait des feuilles d’or, qu’il mêlait à la peinture.
Le tableau fait 180cm sur 180cm et il est réalisé avec de la peinture à l’huile, de l’argent et de l’or.
Il est exposé à Vienne, au musée du Belvédère.
Klimt à peint « Le baiser » à la fin de sa participation à la Sécession Viennoise, un courant appartenant à l’Art nouveau.
Formes organiques, végétation et fleurs représentées de manière stylisée et ornementale, courbes, absence de références spatiales ou temporelles…, ces caractéristiques propres à la Sécession, qui voulait s’affranchir de l’art académique, se retrouvent dans ce fameux tableau de Klimt.
Description du tableau « Le baiser » représente deux personnages, un homme et une femme, qui s’enlacent.
La femme est agenouillée et s’abandonne dans les bras de l’homme, qui la domine, et qui serait Klimt lui-même.
Le couple se tient sur une étendue de fleurs, une prairie peut-être, qui se termine au milieu de la toile, mettant en évidence les pieds de la femme.
Le fond est brun, avec quelques touches d’or.
Les amants sont hors du temps, de l’espace et de la réalité, comme dans une bulle, à l’image des vêtements dorés qui les enveloppent.
Ces vêtements, ces tissus, ou ces draps qui les réunissent, permettent aussi de les distinguer, eux et leurs genres.
L’homme est orné de rectangles noirs et blancs alors que la femme est associée à des formes courbes, à des fleurs colorées.
Ils ont tous les deux, dans leurs cheveux, des éléments que l’on retrouve sur le parterre de végétation.
L’homme, des feuilles, la femme, des fleurs, comme si cet instant de fusion, d’intimité les liait au monde, à la nature.
Une dimension sacrée qui est par ailleurs renforcée par le doré qui évoque l’art iconographique byzantin, ainsi que par la partie des tissus qui passe derrière le couple, semblable à une auréole.
Rien d’étonnant puisque pour Klimt, peinture et plaisir sexuel avaient une force sacrée.
L’érotisme est important dans l’œuvre de Klimt.
Ici, les corps sont cachés, seuls les visages, des parties de bras et de jambes apparaissent.
Pourtant, la scène est érotique et sensuelle, nous sommes les témoins d’une scène intime.
C’est peut-être ce contraste qui explique la fascination qu’exerce aujourd’hui cette scène qui pouvait choquer au début du XXe siècle.
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