Stephen King propose un gros roman (1150 pages réparties en deux volumes) étonnant, stressant et diablement réussi.
Une thématique accrocheuse Un matin, les habitants de Chester’s Mill (Maine, évidemment) constatent que leur commune est isolée du reste du monde par un dôme gigantesque qui la recouvre, invisible et infranchissable.
Tandis que l’armée s’échine (en vain) à détruire cette barrière mystérieuse, Dale Barbara, un ancien combattant d’Irak est chargé par l’armée de prendre les commandes du village ; mais il se heurte à la vindicte de Big Jim Rennie, conseiller municipal et vendeur de voitures de seconde main, avec le fils duquel il a eu une violente altercation.
Big Jim Rennie entend profiter du dôme pour asseoir son pouvoir sur ses concitoyens.
Il ne tarde pas à lever une milice de jeunes aspirants policiers qui installe un climat de terreur.
Presque par hasard, quelques gamins découvrent la présence d’une étrange boîte au sommet d’une colline, émettant un champ de force, certainement à la source du Dôme.
Peu à peu, le désespoir s’installe, les exactions se multiplient, les pires strates de la nature humaine s’expriment.
Pire, l’air se raréfie et le déchaînement d’un énorme incendie ne va pas faciliter les choses.
Comment venir à bout du dôme ? Qui l’a installé et surtout pourquoi ? Manipulation militaire, expérience psychologique à grande échelle, tentative de colonisation extraterrestre ? Le mystère reste entier.
L’écriture au niveau de l’art « Dôme » appartient à la production d’un Stephen King au meilleur de sa forme.
Multitude de personnages manichéens, succession de scènes glauques répugnantes, émouvantes ou terrifiantes, observation sans concessions de l’être humain, les ingrédients – communs à l’auteur – font merveille tout au long d’une lecture qui ne faiblit pas tant le suspense et le rythme narratif sont permanents.
King ne fait pas de la littérature.
Il élabore, simplement, des textes qui parlent directement à nos émotions.
Il ne craint pas d’utiliser un langage volontiers vulgaire, ce qui a pour effet de rendre ses personnages davantage vivants et plausibles.
Rarement un livre est parvenu à oblitérer le temps et les soucis.
Un livre idéal pour l’été ou les nuits de totale insomnie…
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