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Analyse et critique du film "Scorpion"

L’histoire d’un combat Ancien boxeur thaï, Angelo est désormais un clochard alcoolique.
Il peine alors à s’en sortir après son séjour en prison.
En effet, suite à une bagarre de rue contre son rival dans son ancienne salle d’entrainement, Angelo a tué un homme, et perd ainsi sa liberté en plus d’avoir été écarté de la compétition, l’objectif qui guidait pourtant toute sa vie.

Désormais, sans envie ni avenir, il finit par accepter l’offre d’un propriétaire de night-club fricotant avec la mafia : exercer son talent de boxeur à l’occasion de combats clandestins.
Ce faisant, il va progressivement être mis au contact de tout un univers nocturne, violent, oppressant, où se mêle « free fight », prostitution et luttes d’influences.
Du combat ? Le borgne est roi Clovis Cornillac crève l’écran.
Il dégage la plupart du temps une puissance physique et une colère intériorisée.
Mais il peut la seconde d’après apparaître pataud et tâtonnant, tel l’adolescent à son premier rendez-vous amoureux.
De fait, le film semble se concentrer sur l’évolution de ce personnage, et sa lutte pour s’en sortir.

On passe progressivement d’un homme violent, animal, qui va se trouver des raisons de ranger ses poings, comme de les sortir pour de bonnes raisons.
Au royaume des aveugles Mais, en réalité, il s’agit plus du principe de combat en général que seulement celui d’Angelo.
De la prostituée dont est amoureux Angelo, à la policière sous couverture qui traque les gangsters, en passant par les gangsters eux-mêmes à chaque niveau de hiérarchie, tous combattent pour leur survie dans ce contexte.
À ce titre, la petite conversation entre Cornillac et Le Banneur, lors du combat final, montre qu’ils ne se battent en fait pas l’un contre l’autre, mais l’un et l’autre pour leurs propres objectifs, leur propre survie.
Eux utilisent des coups, quand d’autres utilisent leurs charmes, ou la menace, pour s’assurer d’exister.
Pour conclure Quelques tendances un peu franco-françaises à la romance se révèlent inutiles toutefois, entre Angelo et la femme policière.
Malgré cela, Scorpion parvient à apporter du contenu à une histoire somme toute classique d’un clochard utilisé pour des combats clandestins.
Chaque personnage est installé dans son contexte, sur son propre ring, face à la perpétuelle perspective d’une pluie de coups.
Le film n’est donc pas qu’un bon film de combat de rue.
Et Scorpion construit une réalité qui pique, cette brutalité animale inhérente à tout individu, à tout rapport de domination.

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