Histoire et signification du tiki Les Polynésiens le vénéraient et le craignaient.
Le tiki représente leurs anciens dieux et de lointains ancêtres mythiques.
C’est un être mi-homme, mi-dieu.
Le tiki est représenté sous les traits d’un homme.
Parfois en entier, d’autres fois seulement sous la forme d’une grosse tête symbolisant la puissance, avec de grands yeux, qui symbolisent le savoir.
Parfois sa bouche tire la langue par défi ou provocation, comme dans le Haka.
On les trouve sous la forme de pendentif en os, de bijou en nacre, en jade ou en corail, portés et transmis de génération en génération, jusqu’aux plus grands des Tikis : les Moaïs de l’ile de Pâques, empreint de mystère et de majesté.
Les sorciers polynésiens, les « Tahu’a », disent du tiki qu’il est le créateur de l’homme.
Il est le dépositaire du « manao » ou « mana ».
Une énergie et un rayonnement qui relient l’univers et les êtres.
Les peuples polynésiens, extrêmement superstitieux, vivaient dans un univers constitué des esprits malins des morts et de nombreux « Tapu » (à l’origine du mot tabou).
Petits et grands ne doivent pas enfreindre les tabous.
Le tiki et la couleur rouge conféraient pouvoir, force et protection contre ces dangers.
Il a une valeur de talisman : un tiki placé à l’extérieur d’une maison, protège ses habitants.
On trouvait aussi les tikis dans les Mara’e lieux de culte polynésien.
Ils décoraient la pirogue sacrée.
Des fouilles archéologiques récentes ont permis d’exhumer de nombreux Mara’e et de retrouver des tikis.
Certains tikis sont neutres, d’autres sont vivants et imprégnés de mana.
Chaque tiki à sa personnalité propre et est doté d’un comportement ambigu.
Parfois bénéfique pour un individu, un clan ou un lieu, il sera maléfique pour d’autres.
Le tiki dans l’art polynesien Le tiki est aussi le patron des sculpteurs.
Il est aussi très présent dans l’art du tatouage maori et polynésien en général.
L’apprentissage de la sculpture et du tatouage de tiki (savoirs des dieux) était extrêmement codifié et rigoureux.
Les tikis devaient être représentés sous des proportions bien particulières.
Comme ces arts requéraient le « mana », les artisans étaient des personnages puissants et craints.
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