Exclusion Le physique du petit canard est trop différent de ces frères.
L’image qu’il renvoie questionne l’identité de la famille.
Elle remet en cause une vérité fondamentale, celle du groupe et de son appartenance.
Pour être intégré, il faut répondre à des critères.
C’est une forme de conformisme.
Il doit satisfaire le regard des autres, c’est à dire des membres du groupe.
Ce phénomène existe à l’échelle d’une basse cour où sur la sphère globale des nations.
Le rejet commence avec l’ostracisme et culmine avec le racisme.
Le petit canard ne répondant pas aux critères physiques des siens, il est exclu de la famille.
Une différence trop marquée provoquera de l’agressivité puis du rejet car tout ce qui est ressemblant rassure.
Le petit canard s’enfuit pour échapper aux coups et aux moqueries.
Tant qu’il sera étranger à ceux qu’il rencontre, il ne sera jamais accepté.
Il porte sa croix, l’enfer de la différence, et sa bonne volonté ne peut rien contre.
Son salut viendra le jour où il rencontrera son semblable : un cygne.
intégration Le vilain petit canard épouse maintenant la beauté majestueuse du cygne.
Qu’est-ce qui a changé ? Tout simplement, le regard des autres.
Ces derniers ont été formatés par des critères différents.
Ils sont une autre société, un autre monde.
Un pays qui prône la tolérance n’évoluera pas de la même manière qu’une nation dont les dirigeants servent le racisme.
Changez les personnages et vous changerez les miroirs.
Le petit canard va pouvoir connaître l’amour propre étant désormais aimé de sa famille d’adoption.
On peut, sur un plan parallèle, parler d’un parcours initiatique.
Le petit canard ne pourra s’accepter tel qu’il est qu’à partir du moment où il aura la connaissance de ce qu’il est.
En conclusion Le vilain petit canard est un conte qui raconte une erreur horrible.
L’animal qui file sur l’eau avec magnificence est d’abord identifié comme une horreur infréquentable.
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