La conquête Le 14 juin 1830, l’armée française débarque en Algérie, alors régence d’Alger sous l’autorité d’un day.
Prétextant d’une offense faite à un diplomate français, Charles X ouvre les hostilités, forcé de trouver à l’international un rayonnement que ses difficultés en France l’empêchent d’obtenir.
Une guerre Ce faisant, il plonge la France et l’Algérie dans quinze ans de lutte, engageant jusque la moitié de l’armée française.
La résistance à la colonisation, symbolisée par Abd el Kader, ne prend fin qu’avec l’expéditif général Bugeaud.
Il s’attaque à tout le monde, femmes et enfants, et finit par prendre Kader en 1847.
Le territoire ne sera véritablement pacifié que dix ans plus tard avec la soumission de la Kabylie insoumise, dernier foyer de résistance.
L’occupation En 1848, la France déclare l’Algérie département français.
L’Algérie est ainsi rattachée, à l’instar de n’importe quel département (la Savoie par exemple) à l’identité française, cas à part dans l’empire colonial français.
Pourtant, dès le départ, la société repose sur une division fondamentale : les indigènes et les colons.
Jusqu’en 1947, les autochtones sont des « sujets », non des citoyens, même sous la France républicaine.
Des inégalités De cette dichotomie civile découlent de fortes inégalités économiques (2% de la population rurale possède 27% de la surface agricole), et politiques (les indigènes n’ont pas le droit de vote).
En 1936, sous le Front populaire, le décret Violette permet un double statut personnel, les indigènes deviennent « citoyens », mais toujours de seconde zone.
Les lendemains de la Seconde Guerre mondiale promettent des réformes.
Mais pour les indigènes, 5/6 de la population, mais maintenu en infériorité, cela semble déjà tardif.
La marche à l’indépendance L’indépendance de l’Algérie date de 1962.
Cependant, le déclin de l’Algérie française s’amorce dès 1945.
Quelques tentatives Nouvelle répartition de l’autorité (égalité numérique entre représentants politiques des colons et des indigènes), droit de vote aux indigènes en 1947 (dans les faits tous les gouverneurs généraux truquent les élections), ces tentatives jurent avec la répression de mai 1945 à l’origine d’une dizaine de milliers de morts.
Une autre guerre Confinée au chômage, déclin des ressources parallèle à la démographie, l’Algérie ne peut que subir la domination française.
Mais la guerre d’Algérie débute dix ans plus tard, en 1954, et ce conflit est une autre histoire.
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