L’abstraction du trait Dans la première période de son œuvre qui va de 1925 à 1950, Tal Coat est un peintre du figuratif.
De par ses motifs et ses coups de pinceau, ses paysages de sa Bretagne natale, ses autoportraits et autres portraits de sa femme, la peinture de Tal Coat dialogue avec celle d’un Gauguin ou encore d’un Seurat.
Mais ici le trait se fait parfois hésitant, il s’estompe ici et là au gré de la rencontre de corps, d’objets.
Les corps et les couleurs tendent à fusionner, les lignes perdent de leur rectitude au profit de sensuelles sinuosités.
La peinture oscille entre sa nature de matière et ses contraintes culturelles de la représentation.
L’abstraction de la figure Il s’agit là d’une période de transition courant de 1950 à 1965.
La peinture de Tal Coat visite les contrées de la création de Cézanne.
Le trait est irrégulier, les formes se brisent, les figures se perdent.
Tal Coat saisit ses modèles dans leurs mouvements.
Il ébauche des passages, celui des cascades chutant lourdement, celui des vols d’oiseaux déchirant le ciel, celui de l’eau et de ses reflets capricieux, celui de silhouettes sombres s’entremêlant.
Travaillant sur des toiles de grandes ampleurs, Tal Coat semble vouloir saisir l’instant chaotique des flux.
L’abstraction de la représentation Cette dernière période s’étant de 1965 à 1985 année de sa mort.
La critique a souvent considéré cette dernière période de l’œuvre de Tal Coat comme étant celle d’une peinture purement abstraite.
Pourtant, comme le laisse deviner le cheminement de son travail que nous venons de voir, Tal Coat est plus sensible à la dissolution des corps opérée dans les flux du temps et de la matière, qu’à une pure configuration abstraite des formes.
Tal Coat procède en fait à une épuration de l’espace de représentation.
C’est en définitive en ce sens qu’il convient plus de parler, en ce qui concerne Tal Coat, de peinture aux contours abstraits plus que de véritable art abstrait.
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