La beauté du diable L’harmonie mensongère Un décor aux parfums de jungle, le calme d’une baie trop tranquille et ce ciel tenancier qui semble surplomber le monde entier.
Dans une Renaissance tourmentée, les Français audacieux sont venus en ces lieux, couper l’herbe sous le pied aux Portugais et créer une France australe.
Le cannibalisme des Indiens et la civilisation européenne, conquérante et meurtrière se coagulent dans la mer déjà pourpre du Brésil.
Double effet Au sein de cette tourmente, l’auteur a réussi à marier psychologie et croisade par l’intermédiaire de ces personnages : un frère et une sœur, deux orphelins, d’origine douteuse, Just, le garçon sera le protégé de Villegagnon et la fille, une jolie colombe savamment déguisée ne passera pas inaperçue.
Villegagnon, preux chevalier, chef de cette expédition, tente de coloniser le Brésil, mais son périple se termine par une effusion de sang.
Superposition Symbiose Une petite touche de poésie enchevêtrée à la barbarie et à la cruauté rehausse la qualité de cet ouvrage.
On la perçoit notamment lors de la rencontre de Colombe avec les Indiens.
Dans ce passage, le côté émotionnel bat de plein fouet.
Les combats religieux, l’idéologie prédominante de l’époque laissent harmonieusement entrer les personnages au cœur de l’histoire.
Une révolte extérieure visible et une autre intérieure sournoise que l’on devine à demi-mot.
Un jeu de l’auteur qui ne peut passer inaperçu tout au long des chapitres.
Un homme et un livre Le livre « Rouge Brésil » analyse le monde par le monde.
Un roman populaire qui puise sa force dans le réalisme et dans son originalité.
Le « Rouge Brésil » résume l’essentiel des fondamentaux.
Un morceau d’histoire des racines brésiliennes qui nous en dit bien plus long qu’on voudrait savoir.
Goncourt, un prix littéraire, un homme, une œuvre, un accord parfait, le destin de Christophe Ruffin se grave sur parchemin.
Laisser un commentaire