L’Indien, que l’on nomme tantôt Nord-Amérindien, tantôt, dans le milieu anglo-saxon, «Native American» (Américain d’origine), a été relégué, pendant de très nombreuses années, à jouer des rôles pittoresques dans les productions de la culture populaire américaine.
Aujourd’hui encore, certains d’entre-nous gardent à l’esprit l’image du «Peau-Rouge», bigarré sanguinaires cher aux Westerns américains, ou encore la vision du «bon sauvage» de la littérature, cela sans que le public s’attache à reconnaître la survivance de groupes socioculturels relativement nombreux.
Dans les milieux scolaires et académiques, ce sont le mariage de John Rolfe avec la princesse indienne Pocahontas en 1614, et la fin des guerres indiennes au crépuscule du XIXe siècle, qui fournirent souvent les bornes de l’histoire des Indiens en Amérique du Nord.
Au-delà de ces frontières, il semble que l’Indien se soit évanoui du continent américain dans un « No man’s land » historique.
Il fallut attendre l’occupation d’Alcatraz, en 1969, par une poignée d’Amérindiens, pour révéler au public la survivance de ces communautés que l’on pensait définitivement balayées de l’histoire du continent.
A partir de ce moment, les Indiens et le «Red Power» (pouvoir rouge) ressurgissent avec vigueur.
C’est dans ce contexte qu’ont lieu le sac du Bureau des Affaires Indiennes, à Washington, par des Amérindiens venus de tous le pays, ou encore l’occupation de la réserve de Pine Ridge par plusieurs centaines de Lakotas.
Plus récemment, en 2007, des Nord-Amérindiens déclarèrent unilatéralement l’indépendance de la République Lakota.
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