Synopsis Dans les rues de Hell’s Kitchen, un des quartiers les plus défavorisés de Manhattan, Frank Pierce et son équipier Larry, au volant de leur ambulance, viennent en aide aux drogués, aux alcooliques et autres victimes de rixes.
Et si Larry ne semble pas plus affecté que cela par ce quotidien, tel n’est pas le cas de Frank qui peu à peu perd pied.
Frank plonge dans un univers psychotique dans lequel il est hanté par toutes les personnes mortes entre ses mains.
Et lorsqu’il rencontre la fille d’une des rares personnes qu’il a pu sauver, il voit dans cet être aussi éprouvé que lui par la vie le moyen de se raccrocher à la réalité.
Analyse et critique La cours des miracles Le New York décrit par Scorsese est celui de toutes les laissées pour compte de la société moderne.
Hell’s Kitchen, littéralement la cuisine de l’enfer, s’apparente véritablement à un lieu de non-droit, un combat incessant pour la seule survie.
Pourtant de tout cela se dégage une forme de poésie, aussi morbide soit-elle.
L’espace de quelques instants, les survivants de Hell’s Kitchen transcendent leurs infirmités pour se donner à voir comme l’incarnation de l’homme débarrassé de tous ses artifices.
Une esthétique christologique L’existence de Frank et de ses compagnons d’infortune ressemble au chemin de croix du Christ.
Il leur revient de porter sur eux toute la misère du monde.
Pour renforcer la métaphore, du gangster empalé comme crucifié sur les barreaux de son balcon, à Noël, un sans-abri qui s’imagine traversant un désert, en passant par Marcus, l’ambulancier qui récite un prêche à chacune de ses interventions, A tombeau ouvert multiplie les références bibliques.
Mon avis Il me semble qu’avec A tombeau ouvert, Scorsese retrouve la verve qui était la sienne à ses débuts, à l’époque de Mean Streets, Taxi Driver ou encore Raging Bull.
On y retrouve cette volonté de saisir l’individu à vif, dans l’étrange poésie de destins ordinaires.
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