Originellement abbatiale du monastère bénédictin de Saint–Pons fondé en 936 par Raymond Pons, Comte de Toulouse, puis cathédrale, par promulgation d’une bulle, le 18 février 1318, du pape Jean XXII, créant le Diocèse de Saint–Pons l’édifice religieux est devenu simple église paroissiale depuis la suppression, à la Révolution, de l’évêché au bénéfice de celui de Montpellier.
Elle se situe au cœur de la petite ville de Saint–Pons de Thomières et,par son aspect imposant et austère, elle est une empreinte de la prospérité qui animait la cité aux temps où le » Chapitre cathédral » rayonnait sur un immense territoire s’étendant depuis les terres pastorales des monts de l’Espinouse et du Caroux jusqu’aux terroirs viniviticoles du Minervois et du Bitterois.
L’Église abbatiale primitive, un peu à l’image de celle de Saint-Michel de Cuxà, dans les Pyrénées Orientales, dont l’église est l’un des très rares spécimens de l’art préroman en France, se caractérisait par un arc en fer à cheval wisigothique d’origine méditerranéenne et par la voûte de la nef centrale en simple charpente, et, tout comme le corps du bâtiment conventuel, datait du milieu du X° Siècle.
Dès sa création, l’abbaye acquiert une notoriété conséquente et, surtout après 1061 sous la direction de l’abbé Frotard, une influence considérable auprès de monastères catalans : Sant Martí de Les, Sant Benet de Bages, Sant Cugat del Vallès, Sant Pere de Rodes… Cette période glorieuse permet la reconstruction de l’église originelle qui s’avère trop petite.
Bien que non achevé, le nouveau bâtiment est inauguré, par le pape urbain II, en 1096.
Le lieu cultuel est reconstruit, en 1170, suite au pillage et à la destruction de l’église et autre bâtiment monastiques, perpétrés par Roger Trencavel, en représailles aux menées du Comte de Toulouse sur ses terres vicomtales biterroises.
L’abbatiale, de style roman, dotée de murs de 2.
45 mètres d’épaisseur, d’une nef flanquée de chapelles gothiques et d’une façade classique est fortifiée au XIII° siècle.
Après sa mise à sac par les huguenots en 1567 l’ensemble est à nouveau remanié et transformé au XVIII° siècle.
Son chœur est détruit durant les guerres de religion et remplacé par l’actuelle façade néoclassique.
Présentement le bâtiment cultuel, particulièrement connu pour ses bas-reliefs sculptés sur les tympans et autour de ses portails, est devenu un haut lieu du tourisme languedocien.
Laisser un commentaire