Analyse et critique du film "A Scanner Darkly"

Résumé Dans un futur proche, le gouvernement a mis au point un système de surveillance perfectionné, et tout un réseau d’agents infiltrés, destinés à contrer la propagation d’une drogue illégale, la Substance D.
L’un de ces agents, Bob Arctor, vit ainsi avec deux colocataires drogués, Ernie (Woody Harrelson) et James (Robert Downey Jr), en Californie.

Sous le nom de code « Fred », il dissimule son identité au moyen d’un costume high-tech altérant son apparence physique.
Mais bien vite, Arctor tombe accro à la Substance D, lorsqu’il s’entiche de Donna (Winona Ryder), vendeuse de drogues.
Descente aux enfers Bientôt, la surveillance s’accroît sur la maisonnée d’Arctor : le groupe vire très vite à la paranoïa, et petit à petit, l’agent perd pied, pour finir par être envoyé dans une clinique de désintoxication gérée par la corporation New Path.
Il apparaît alors bien vite que Donna travaille elle aussi pour le gouvernement.
C’est New Path qui gère en réalité le trafic de Substance D.
Arctor, manipulé malgré lui par les autorités, était ainsi censé devenir accro à la Substance, afin de pouvoir infiltrer l’une des cliniques de New Path.

Mais Arctor est-il toujours suffisamment lucide pour mener cette tâche à bien ? Production Désireux d’adapter « Ubik », de Philip K.
Dick, Richard Linklater est cependant contraint de se rabattre sur « A Scanner Darkly » lorsqu’il ne parvient pas à réduire le livre de Dick à un scénario exploitable.
Au terme de deux mois de tournage, Linklater choisit alors de « rotoscoper » (retracer les images une par une pour leur donner l’apparence d’un film d’animation) tout son métrage : un procédé long et coûteux, qui demande une rallonge budgétaire de 2 millions de dollars, et un délai supplémentaire de production de six mois.
Réception critique et commerciale À la sortie en salles du film, en juillet 2006, la critique est mitigée.
Si elle salue l’aspect visuel du métrage, souvent très proche d’un cauchemar halluciné, elle reproche au scénario d’être lourd en dialogues bavards et peu inspirés À l’instar des critiques, le public boude le métrage au cinéma.
Malgré son budget minimaliste (à peine 8.
7 millions de dollars), et la présence de Keanu Reeves en tête d’affiche, le film fait un flop, et ne rapporte que 7,7 millions de dollars au terme de sa carrière cinématographique.