Le retour de Martin Guerre Martin Aguerre est né à Hendaye vers 1524.
Il a trois ans lorsque sa famille s’installe à Artigat (Ariège).
Le nom est changé en « Guerre« .
À 14 ans, Martin Guerre épouse Bertrande de Rols.
Un fils, Sanxis, né 8 ans plus tard.
À 24 ans, il s’enfuit du village, accusé par son père d’un vol de blé.
À l’été 1556, c’est le retour de Martin Guerre.
Tout corrobore à le croire : les anecdotes passées, la ressemblance physique, les cicatrices, etc.
Il est reconnu par tous, y compris ses quatre soeurs et l’épouse.
L’homme reprend la vie auprès de Bertrande et leur fils.
Deux filles viennent agrandir le foyer.
Martin réclame la part d’héritage de son père, décédé durant son absence.
Son oncle, Pierre Guerre, refuse et Martin dépose une plainte devant le juge de Rieux.
Un soldat de passage se vante de connaître le vrai Martin Guerre.
Il affirme que celui-ci a perdu une jambe lors de la guerre en Flandre.
L’oncle devient soupçonneux sur l’identité du neveu.
Il essaie de convaincre Bertrande d’intenter un procès pour l’imposture, mais en vain.
En 1559, Jean d’Escornefeuf, seigneur de Lanoux fait arrêter Martin Guerre par l’intermédiaire du sénéchal de Toulouse avec le motif d’un incendie volontaire.
Un autre chef d’accusation sera stipulé : « avait usurpé le lit conjugal d’un autre homme ».
Bertrande soutient son mari.
Il est acquitté.
L’oncle pense avoir découvert la vraie identité de l’usurpateur.
Ce serait Arnaud du Thil dit « Pancète ».
Un homme du village voisin et de mauvaise réputation.
Au nom de sa nièce, il dépose une nouvelle plainte.
Le procès 1560 : le procès s’ouvre.
La femme de Martin Guerre déclare reconnaître son époux.
Elle précise que seul son mari pouvait être informé de certains détails intimes de leur relation.
Plus de 150 témoins se succèderont.
Certains affirment reconnaître Martin Guerre, d’autres, qu’il s’agit d’Arnaud du Thil.
La cour le déclare coupable d’usurpation et abus de confiance envers Bertrande.
L’accusé fait appel.
Verdict 12 septembre 1560 : l’instruction est confiée à Jean de Coras.
Au moment où il confirme l’identité de l’accusé, le vrai Martin Guerre fait son entrée au tribunal.
Le 16 septembre 1560 : Arnaud du Thil avoue son imposture au pied de la potence.
Il sera pendu puis brûlé.
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