Les Premiers Monuments historiques, des biens utilitaires Les premiers siècles de notre ère démontrèrent le peu de cas qui était fait aux édifices hérités des générations antérieures.
Ainsi, la Christianisation de la Gaule chercha à éradiquer les anciens monuments, preuves tangibles d’un paganisme, qu’il fallait éliminer.
Avec le développement du féodalisme dans l’Ancienne France, ces édifices, civils ou religieux, ne répondaient qu’à une fonction utilitaire, sans se soucier de l’esthétisme et/ou de l’importance qu’ils pouvaient représenter pour l’histoire.
Un monument n’était utile que s’il remplissait une fonction.
Le caractère patrimonial des Monuments Historiques Le renforcement de la monarchie française, mais aussi de nombreuses seigneuries à travers notre territoire, confortèrent le caractère patrimonial et familial des édifices civils.
La préservation des monuments ne prenaient sens que si le Roi, à qui le monument appartenait, le désirait.
Certains monarques firent édifier des monuments pour que la postérité se souvienne de leur nom, mais il arriva que leurs successeurs les fassent détruire pour en faire bâtir de nouveaux, à leur propre gloire.
L’Eglise, de son côté, soucieuse d’imposer sa puissance, fit raser les cathédrales et autres églises romanes afin de bâtir les édifices gothiques, seuls capables de s’élever vers les Cieux.
En fait, seules les reliques consacrées par l’autorité religieuse, ainsi que les instruments servant au sacre du Roi de France (les Regalia), étaient conservés dans un souci de protection du «patrimoine».
L’apparition de la notion de Patrimoine Historique En confisquant les biens de l’Eglise et des nobles, la Révolution confère une nouvelle responsabilité à la Nation : protéger ces vestiges d’un temps révolu.
Même si les débuts sont chaotiques, la période révolutionnaire ambitionnant de faire disparaître les traces de la Monarchie et de la puissance de l’Eglise, la notion de Patrimoine Historique existe, et ne cessera de se développer tout au long du XIXe siècle, jusqu’à la première grande loi sur la protection des Monuments Historiques (31 décembre 1913).
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