Histoire des timbres postaux français

La naissance du timbre-poste en 1848 Le timbre fiscal a précédé le timbre-poste, dont le premier exemplaire est émis en Angleterre en 1840; il s’agit du célébre « penny black », valant un penny, et représentant la reine Victoria.
Le canton de Bâle, en Suisse, émettra le premier timbre-poste en couleur, en 1845.

C’est en 1848 que la France adopte ce système, en émettant le Cérès noir de 20 centimes.
Avant cette date, c’est le destinataire qui payait à réception et au comptant une taxe dont le montant dépendait de la distance parcourue.
Désormais, c’est l’expéditeur qui paie d’avance, en achetant le timbre, une taxe dont le montant est fonction du poids du document : 20 centimes pour une lettre dont le poids est inférieur à 7,5g.
40 centimes s’il est compris entre 8g et 15g.
1 franc, de 16g à 100g.
Ainsi est émise toute une série de Cérès : Le bistre à 10 centimes.
Le vert à 15 centimes.
Le bleu à 25 centimes.
L’orange à 40 centimes.
Le carmin à 1 franc.
Le vermillon à 1 franc.
Les balbutiements de 1848 à 1900 Le tarif postal augmente en 1850, pour passer à 25 centimes; le Cérès bleu remplace donc le Cérès noir.

Un Cérès vermillon est créé cette même année pour régler la taxe de 1 franc.
Il est rapidement remplacé par un Cérès carmin car on le confondait avec Le Cérès orange à 40 centimes.
Cette même année, un tarif réduit à 10 centimes est adopté pour les plis restant dans la même localité.
On l’acquitte avec un Cérès bistre.
Mais un tarif spécial de 15 centimes est adopté exclusivement pour Paris, et un Cérès vert est créé pour acquitter ce droit.
Avec le changement de régime, le tarif évolue, et Cérès est remplacée par le profil de Louis-Napoléon, d’abord président, puis empereur.
Une deuxième série, au profil de l’empereur, sort en 1862, et les bords des timbres sont à présent dentelés.
Les précédents devaient être séparés aux ciseaux.
Le retour de la République (la troisième) en 1870 marque le retour de l’effigie de Cérès, et la fin de la guerre de 1870 innove avec l’allégorie de la Paix et du Commerce, qui fut conservée pour une nouvelle série, en 1884.