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Charles Willeford : biographie

Enfance Charles Willeford est né à Little Rock, dans l’Arkansas.
Mais son père meurt de la tuberculose en 1922 et il déménage alors à Los Angeles avec sa mère, qui décède à son tour (de la tuberculose également) en 1927.
L’enfant va donc vivre avec sa grand-mère Mattie Lowey jusqu’en 1932.

Il décide à 13 ans en plein milieu de la Grande Dépression qu’il doit partir, étant un poids trop lourd pour la vieille dame.
Pendant deux ans, il erre en voyageant en train le long de la frontière mexicaine.
À 16 ans, il ment sur son âge et est enrôlé en 1935 dans la Garde nationale californienne puis dans l’Armée américaine.
Un an plus tard, il est affecté aux Philippines et ne revient en Californie que fin 1938.
C’est le sujet de son premier livre autobiographique « Something about a soldier » (1986).
L’armée Entre la Libération et son retour aux États-Unis, il étudie l’art à Biarritz.
De 1947 à 1949, il part au Japon, son premier recueil de poésie Proletarian laughter est publié en 1948.
Son premier roman, Les grands prêtres de Californie, sort en 1953, peu après son deuxième mariage.

Il est toutefois hospitalisé pour dépression pendant trois mois : ses romans ne se vendent guère.
Willeford pense sortir du gouffre en 1962 avec Combats de coqs, roman salué par Erskine Caldwell.
Mais son éditeur meurt, et la quasi-totalité des 24 000 exemplaires de l’oeuvre n’est pas distribuée.
C’est un coup dur pour Willenford : il va abandonner la plume pendant presque dix ans.
Les dernières années Il rompt le silence en 1971 avec le suspense psychologique Hérésie, et une réédition de Combats de coqs.
Une adaptation cinématographique est réalisée en 1974 par Monte Hellman.
Le film est un échec commercial.
Willeford va à nouveau abandonner l’écriture pour une dizaine d’années.
Il revient en 1984 avec la publication de Miami Blues.
On découvre alors un étonnant personnage de flic avachi, Hoke Moseley.
Devant le succès du livre, l’éditeur demande à Willeford une série avec son héros.
Trois autres romans vont suivre, dont le dernier, Ainsi va la mort, pour lequel Willeford décroche enfin une avance conséquente de 225 000 dollars.
Mais le 27 mars 1988 soit une semaine à peine après la sortie du livre, une crise cardiaque l’emporte à 68 ans.

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