Le peintre à Montmartre Par une après-midi ensoleillée les danseurs s’amusent dans la lumière qui transperce le feuillage des acacias.
Le jeu des touches claires équilibrées par les tons foncés soutenus par des rouges peu nombreux mais disposés avec soin conforte l’impression d’une vision mobile à couvert de frondaisons.
A cette époque, le moulin de la galette est un café de plein air où des gens viennent danser le dimanche et manger de quinze heures à minuit.
De beaux réverbères aux globes éclairés par le gaz encadrent l’estrade de l’orchestre au fond du tableau.
Chaque semaine, Renoir vient y planter sa toile et peint ce spectacle qui lui est cher, c’est lui même qui a demandé à ses amis de s’assoir à droite pour équilibrer la composition de sa toile.
C’est la plus grande toile de Renoir : 1,31m par 1,75m, elle existe en trois versions, une assez floue visible au Musée Ordrupgard, près de Copenhague, une version au musée d’Orsay ( la plus grande) et une autre appartenaient à John Hay Whitney.
Elle atteignit 406 millions de francs en 1990 aux enchères de New York, faisant de Renoir le peintre français le plus cher au monde.
La construction de la toile La construction s’organise autour d’une diagonale au dessus du premier plan.
Puis en quatre parties autour du couple qui danse au centre ; l’espace des danseurs à gauche, Margot avec le peintre cubain, Cardenas, la petite fille en robe rayée, Estelle, la sœur du modèle de Renoir, Jeanne au milieu et à droite les buveurs amis de l’artiste, Frank Lamy, Norbert Goeneutte et Georges Rivière.
Le fond plus flou est rythmé par les réverbères.
Par ailleurs les canotiers qui nous tournent le dos créent des lumières jaune paille qui éclairent la toile de ponctuations régulières.
La toile dégage une impression sensible de fraîcheur et de joie grâce aux sourires qui animent les visages.
Le teint frais de la fillette attire l’œil d’autant plus que le ruban de sa sœur l’encadre de rouge.
Certains visages sont des portraits poussés d’autres restent assez flous comme des esquisses, c’est cette répartition entre flous et précision qui donne son caractère particulier aux œuvres de Renoir.
Georges Rivière a vanté le Moulin de la Galette comme «une page d’histoire, un monument précieux de la vie parisienne représenté avec une rigoureuse exactitude.
»
Laisser un commentaire