Catégories: Automobile
|
13 avril 2020 10 h 35 min

Essai Tmax : un autre genre

Partager

Beaucoup de chose ont déjà été dites sur le super scooter de Yamaha : le Tmax.
Alors pour ce test, j’ai essayé de faire autre chose.
Pourquoi toujours le limiter en essais à la ville et grande ville ?Et si pour une fois, on le prenait pour un engin capable de vous emmener à l’aventure seul ou à deux et capable de tirer une bourre entre copains dans le sinueux.

Voici sur quels critères, j’ai jugé le Tmax.
De prime abord, il se dégage une sportivité réelle et flatteuse de ce deux roues.
Vous le ressentirez dans le regard des passants.
Mais aussi pas mal de classe grâce à l’excellente finition nippone : Yamaha a fait très fort.
Pas de plastiques mal ajustés, rien ne vibre.
Sportif le Tmax ?A la question « Arme de guerre ou arme de destruction massive pour la bourre entre potes ? » je répondrai : « un peu des deux mon capitaine ! » Prenez une côte bien pourvue en virages (à la louche une vingtaine), placez-y en bas un roadster 600 et un Tmax et prenez les paris.

Ce scoot tant que ça tourne et qu’il faut relancer est capable de performances bluffantes.
De l’angle, il en prend et à ne plus finir dans une maestria totale, le châssis est neutre mais aussi très sain renvoyant un bon feeling même malmené.
Le frein arrière à la main gauche permet des entrées de courbes sur les freins et finit de placer le scooter où bon vous semble.
Redressez et gazez ! Mais pas trop longtemps.
Pour du sinueux sans de trop grands bouts de droits, son moteur de 44 ch relance très bien de 2 000 tr à 6 000, au-delà il n’y a plus beaucoup à tirer.
Très bien servi par son variateur, les reprises sont sportives et vous catapultent de virage en virage sans effort.
Le petit bicylindre offre du mordant et du caractère mais à 6 000 tr on est déjà à 140 km/h, il tire un peu court.
Sur les 1 500 trs restant à prendre avant zone rouge pour atteindre une vmax de 170-180 km/h, il devient moins sportif et vous l’aurez compris, là il se fera « manger » par le roadster.
L’aventure.
Un week end prolongé, votre douce vous dit « tiens, si on partait en escapade ? » Tout fier, vous pourrez répondre « pas de problème, on charge et on part ».
Le Tmax, sans offrir le coffre d’un Burgman peut charger pas mal sans ajout de top case.
Il accueillera même sans sourciller un sac de 60 litres entre les jambes du pilote sans occasionner de gênes.
Son autre atout est le confort proposé.
Mon sac de sable a connu pas mal de destriers en 10 ans de bourlingue, mais après 500 km dans le WE a déclaré « c’est royal, j’ai mal nulle part ! ».
Moi non plus, je n’avais mal nulle part : une bonne protection offerte par la bulle d’origine à allure raisonnable (140 de croisière) et un amortissement sportif mais très bien géré en compression et détente : ainsi il absorbe assez bien les défauts de la route.
Dans cette affaire, il est certainement au moins aussi fort et peut être même plus qu’une Deauville de chez Honda ou une F800 ST de BMW.
Autre atout, malgré mes phases solitaires en mode grosse attaque, la conso n’a jamais dépassé les 5,5l aux 100 kms : les miracles de l’injection.
A l’heure de rendre l’engin, je me suis posé la question « serais-je suffisamment intéressé pour en acheter un ? » Clairement vu le plaisir pris durant ces 5 jours et à ma grande surprise je répondrais « oui ».
Le seul dernier frein est le prix, à comparer avec un gros roadster 1000 équipé d’un bi ou trois cylindres bien gras et velû d’occasion, le choix serait cornélien ! La raison me dirait le Tmax mais la passion qui me tient depuis 20 ans me dirait l’inverse….
Le Tmax : une alternative sérieuse à la moto !Prix public maximum conseillé 9 599,00 € TTC -9 999,00 € TTC ABSEssai Tmax 2009

Les plus lus

Nous prenons souvent pour acquis la douceur et le confort de nos véhicules modernes, mais c'est grâce à un élément essentiel du système de suspension