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Essai Bimota Delirio

Midi.
L’heure de partir, mais pas tout de suite.
La Delirio et Bimota dans son ensemble, c’est un mythe.
Alors avant de partir, je vais encore me délecter devant cette sublime machine et mesurer ma chance.
La finition est hallucinante.
Le meilleur est à venir : contact et là on reconnaît la mélodie du 1100 Ducati, 2/3 coup de gaz et la bête éructe, avec plaisir par 2 grosses gamelles sous la selle, un bruit qui vous glace le sang et qui en dit long sur le caractère de la machine.

En avant marche : on passe la 1ère (la boîte est d’ailleurs un exemple d’onctuosité) et c’est parti.
Très vite, on se sent comme chez soi tellement le chassis est sain et facile, si seulement fallait pas faire chauffer les pneus.
On a l’impression que l’on pourrait directement faire frotter les cales-pieds.
Là c’est le bonheur, il y a longtemps, et malgré toutes les machines que j’ai pu essayer, qu’une moto ne m’avait pas donné un sourire idiot sous mon casque.

La Délirio c’est magique ….
PUBLICITÉPUBLICITÉIl suffit de tourner la poignée et ça décolle : la 1, la 2 et la roue décolle on sent même que sur le 3 ça le ferait avec un coup d’embrayage.
Elle tracte partout les sorties de courbes se font comme des boulets de canon.
Le plus surprenant c’est la boîte, une vraie merveille et c’est ce qui fait qu’elle tracte partout car si on compare à l’Hypermotard de Ducat’, elle tire plus court en bas mais plus long en haut.
Du coup elle exploite pleinement la merveille que constitue son bloc moteur.
Pour la partie cycle, c’est bien difficile de lui trouver des défauts : Route lisse c’est une vraie machine de guerre mais pas trop sèche ce qui fait que sur une route défoncée et pavée on peut en mettre des louches la moto ne bouge pas, ne tente pas de vous éjecter ! le travail des suspensions est excelent.
La prise sur les freins ne gêne en rien l’évolution de la moto que ce soit vers le point de corde ou même lors d’un optimisme trop prononcé, on peut reprendre le frein en courbe : un vrai rail.
Le rêve c’est de faire le Ventoux avec cette moto, jusqu’à ce que votre coeur vous demande pitié de ce trop pleins d’émotions engendré par cette Bimota.
Le rêve, ce serait aussi d’avoir un paquet de 20 000 € pour acheter cette moto, voilà bien le seul défaut et encore, vu l’objet, la passion, la qualité on se demande bien si vraiment on peut la blâmer de ce défaut.
13h40, je reviens dans la dure réalité, faut la rendre mais avec une grande satisfaction, j’ai roulé Bimota et je comprends pourquoi ce nom est toujours aussi évocateur pour nous tous (y compris ce quinqua en BMW 1200 RT éberlué par la machine et un rien envieux quand il me regardait, on s’est échangé 2/3 mots puis il m’a regardé partir).
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