Dans les grands comparatifs de motos sportives, est souvent convié un manufacturier pour équiper l’ensemble du parc motos essayées.
Le but principal est un souci d’équité et de réduire le nombre de variable.
Cela ne résout pas tout car un problème subsiste avec les interactions favorables ou non d’un pneu sur telle ou telle machine.
Aussi, chaque année, une attention est prise au changement de manufacturier (si la mission est acceptée) afin d’éviter de favoriser une marque de pneus ou un constructeur de motos.
Mais, si toutes les motos roulent sur une base commune, il reste toujours le risque de ce problème d’accord entre pneus et motos.
Le cas chez Kawazaki, avec la Z750 en particulier, est un exemple bien connu et a même fait office de sujets exceptionnels liés à sa première monte.
Parfois, on peut même parler de problème de compatibilité.
Car il n’est pas rare de voir un constructeur refuser le prêt ou la participation d’une moto dans un comparatif, ayant appris au préalable la nature du test (chronos) et la base pneumatique.
Tout récemment encore, Ducati aurait refusé de participer à un test car leur Superbike (1198s) serait incompatible avec les pneus Bridgestone.
PUBLICITÉPUBLICITÉPourtant, les manufacturiers veillent en principe à ce que leurs produits, essentiellement développés pour la seconde monte, soient compatibles avec les principales machines du marché.
Le développement d’un pneu en première monte est un cas particulier et bénéficie en général d’un indice spécifique.
Il arrive pourtant de voir une moto diffusée avec deux premières montes, dont l’une se trouve inadaptée.
À Bologne, Ducati avait pris le parti de Bridgestone en MotoGP avant la règle du manufacturier unique, non sans accord évident de partenariat sur le marché.
C’est pourquoi on trouve du BT016 principalement dans la gamme Monster.
Une divergence semble néanmoins persister, notamment dans une gamme sportive beaucoup moins tolérante.
Un vrai cas d’école.
Lors de la sortie du BT016, Bridgestone avait mis à disposition tout un parc de motos variées (600 à 1000 cm3, 2, 3 et 4 cylindres) et équipées de leur nouveau produit.
Les commentaires de chaque moto furent restitués, sauf ceux concernant les Ducati.
Certes, en mondial Superbike, l’autre manufacturier unique est Pirelli.
Faut-il y voir un lien technique quelconque ? Je ne pense pas, les reines de la piste étant assez éloignées de leurs ‘Replicas’ destinées à la route.
Toujours est-il que certaines motos ne s’adaptent pas à certaines montes pneumatiques.
Et aussi l’inverse.
Dans ce même test cité plus haut avec Bridgestone, le choix d’utiliser un pneu racing de type slick s’est avéré un choix peu judicieux, avec une usure hautement prématurée du pneu avant en quelques tours seulement.
La qualité de ces enveloppes n’était pas à déplorer, juste une incompatibilité entre des motos d’origine dotées de suspensions souple et des pneus destinés à des machines de compétition.
Il semble que tout soit ensuite rentrer dans l’ordre, une fois les machines équipées de pneus racing moulés de type BT003 RS (homologué route).
En conclusion, il convient de prêter attention à sa propre monte pneumatique, en particulier avec une Ducati.
Ce phénomène reste moins sensible chez les constructeurs japonais.
Plus généralement, je vous laisse imaginer l’ampleur des dégâts quant on voit des motos avec des pneus avant et arrière croisés, en mélangeant monte sportive et monte tourisme.
Chaque enveloppe a son profil et elle est conçue par train, c’est-à-dire développée ensemble.
Parfois, mélanger les marques dans une même catégorie, peut également créer des surprises (profils plus ou moins rond ou triangulaire).
Une simple usure différenciée trop importante entre l’avant (rond) et l’arrière (carré) peut procurer des réactions fort désagréables.
Attention donc à votre prochain changement de pneus.
Source image: www.
ducati.
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