En prenant en mains, ce nouveau 400 Majesty, je songeais aux Honda SW-T 400 Silverwing et au 500 Tmax.
On sait le Tmax intouchable, maître du concept, alors je me suis dis q’un comparatif avec le Honda semblait mieux lui correspondre.
Au premier abord, il se dégage de ce 400 Majesty 2010 une belle impression.
Encore une fois Yamaha démontre son savoir faire en conception et finition.
Rien ne pêche.
Maxi Scooter : Yamaha 400 Majesty ABS 2010Tableau de bord parfait, peinture de qualité, même l’intérieur de coffre se pare d’une moquette de qualité.
La vie à bord est correcte, on jouit d’une très bonne selle avec un bon maintien lombaire, en revanche la place aux jambes est un peu juste, en butée maximale le guidon vient frotter sur les genoux pour les plus d’1m85.
Les rangements sont nombreux et vastes (2 intégraux sous la selle)…PUBLICITÉPUBLICITÉC’est le premier maxi scooter à m’offrir une vraie protection “complète” du haut du corps, la bulle d’origine est parfaite et dévie complètement les pressions au dessus du casque.
Pas d’effets de turbulences même à 130 km/h compteur.
Les mains sont assez bien épargnées même si on aurait apprécié qu’elles le soient complètement pour l’hiver.
Une fois installé (et plutôt bien donc), il faut appuyer sur le démarreur pour laisser le mono s’ébrouer.
De conception atypique il délivre une puissance maxi de 25 kW (34 ch) à 7 000 tr/min et un couple maxi de 36,3 Nm (3,7 kg-m) à 6 000 tr/min quand on sait que la zone rouge est à 8 000 tr, vous me voyez venir…C’est creux, voir très creux ! Même s’il fait preuve de bonne volonté, le mono reste vide sous 4 000 tr et vous voyez des scooters de moindre cylindrée vous déposer au démarrage et prendre quelques mètres d’avance.
On reste donc sur sa faim comparé au 400 de chez Honda qui tout à l’inverse de son concurrent fait preuve d’une grande nervosité.
C’est très étrange que les ingénieurs n’aient pas revu cette gestion moteur.
Alors biensûr, une fois sur voie rapide au dessus des 6 000 tr qui correspondent à un 110 – 120 km/h, le mono retrouve de la vigueur pour aller chercher les derniers chevaux et les derniers km/h : confortable pour un dépassement.
Mais, on reste néanmoins loin de l’utilisation traditionnelle d’un scooter qui même s’il emprunte les voies express est plutôt destiné à la ville.
C’est dommage car la partie cycle fait preuve d’une bonne volonté.
Les freins sont mordants et efficace, le châssis stable grâce à des suspensions dures même un peu trop dures.
Ces dernières viennent un peu gâcher le confort.
Il faut dire qu’avec un poids en ordre de marche au dessus des 230 kg, le 400 Majesty ne fait pas dans la dentelle, c’est pour cette raison qu’il faut des suspensions “sport” pour lui fournir une once de rigidité.
Au moment de conclure, je reste un peu dubitatif, sous sa robe moderne, le 400 Majesty 2010 est un scooter à l’ancienne que Yamaha tente de rendre aussi attractif que ses congénères plus sportifs.
Pourtant si la marque aux diapasons jouait sur un autre registre en se confrontant au Burgman, ce scooter souffrirait moins de nos critiques.
Incapable de lutter dans la confrontation avec le Honda (qui lui lorgne vers le Tmax), l’orientation GT du Majesty n’est pas assez exploitée : la protection est la meilleure de la catégorie mais pas le confort en selle, quelques modifications aisées en feraient assurément le roi de sa catégorie “gros scooter palace flottant”.
Allez encore un petit effort Mr Yamaha.
Tarif conseillé : 6 999€Crédits photos : Luc Soucy & Yamaha
Nous prenons souvent pour acquis la douceur et le confort de nos véhicules modernes, mais c'est grâce à un élément essentiel du système de suspension